Environ 40’000 personnes sont actuellement naturalisées chaque année en Suisse (contre moins de 6000 en 1991). Depuis la suppression des dites sommes de rachat, le nombre de naturalisations a…
(UDC) Environ 40’000 personnes sont actuellement naturalisées chaque année en Suisse (contre moins de 6000 en 1991). Depuis la suppression des dites sommes de rachat, le nombre de naturalisations a explosé dans certains cantons. Mais augmentation du nombre de naturalisations signifie forcément aussi augmentation du nombre d’erreurs. Depuis quelques temps, on constate une multiplication des affaires (par exemple celle de Rhäzüns) où des étrangers fraîchement naturalisés se font remarquer par des crimes, par le mépris des us et coutumes de la Suisse, voire par l’incitation à la violation des principes fondamentaux de notre Etat. L’UDC demande que les candidats à la citoyenneté suisse soient contraints de prendre des engagements avant d’obtenir le passeport suisse.
Le but de la procédure de naturalisation ne doit pas être de fabriquer un maximum de Suisses, mais d’adopter les personnes répondant aux exigences. Aussi, les autorités de naturalisation doivent-elle être rappelées avec force à leur devoir de diligence. Les violations ou les tentatives d’éluder les principes essentiels de notre société et de notre culture ne sont plus des cas isolés, beaucoup s’en faut. La politique d’une loi sur la nationalité aussi ouverte que possible telle qu’elle a été voulue par la gauche et le PDC révèle aujourd’hui ses conséquences extrêmement néfastes. Les milieux de la police confirment, par exemple, que la proportion de nouveaux citoyens suisses est particulièrement élevée parmi les malfaiteurs arrêtés. Il est donc proprement inacceptable de réduire artificiellement la proportion d’étrangers vivant en Suisse en forçant les naturalisations dans le seul but de manipuler la statistique démographique.
La procédure de naturalisation garantit de moins en moins la reconnaissance effective des principes de notre Etat par les naturalisés. Ce constat n’inquiète pas seulement les Suisses nés ici, mais aussi tous les naturalisés et tous les étrangers qui respectent parfaitement l’ordre et la démocratie suisses et qui se demandent à juste titre pourquoi même des criminels, des assistés sociaux ou des étrangers ne maîtrisant pas une langue nationale reçoivent le passeport suisse comme une sorte de récompense.
L’UDC veut que la nationalité suisse ne soit accordée qu’aux personnes qui reconnaissent sans réserve la Constitution et l’ordre juridique de notre pays. Cette exigence vaut notamment pour les musulmans candidats à la naturalisation. Il est inadmissible que des convictions religieuses puissent entrer en conflit avec les principes de l’Etat. L’UDC a donc déposé une intervention parlementaire demandant une réglementation en vertu de laquelle le candidat à la naturalisation doit s’engager à respecter l’ordre juridique ainsi que les principes sociaux et culturels de notre pays avant de recevoir le passeport à croix blanche. S’il rompt avec son engagement par la suite, la nationalité suisse devra lui être retirée.
Berne, 22 septembre 2006