Chaque année, l’assurance-invalidité AI dépense environ 1,5 milliard de francs de plus qu’elle n’encaisse. Cette situation s’explique essentiellement par les abus et une pratique trop lâche en…
(UDC) Chaque année, l’assurance-invalidité AI dépense environ 1,5 milliard de francs de plus qu’elle n’encaisse. Cette situation s’explique essentiellement par les abus et une pratique trop lâche en matière d’attribution des rentes. Cela fait des années que l’UDC demande une réduction du nombre de rentiers AI et une définition plus restrictive de la notion d’invalidité. Inversement, l’UDC rejette les tentatives d’augmenter la TVA ou les prélèvements sur les salaires pour financer l’AI. Elle s’oppose aussi à l’idée de gaspiller les réserves d’or de la BNS pour éponger la dette de l’AI comme cela est proposé, par exemple, par le PRD.
Alors qu’en 1990 quelque 160’000 personnes touchaient une rente AI, ce chiffre dépassait 280’000 en 2003. Une homme sur cinq âgés de 64 ans touche une rente AI. Les Suissesses et les Suisses payaient environ 4 milliards de francs pour l’assurance-invalidité en 1990 contre 11 milliards par an aujourd’hui. La dette de cette institution a déjà atteint 7 milliards de francs.
Une foule de nouvelles maladies comme, par exemple, la phobie sociale, la dépendance d’Internet, un taux de cholestérol élevé, un excès de poids, la ménopause, le rhumatisme des parties molles, des troubles du sommeil, la constipation, le syndrome d’épuisement, l’hyperactivité, la fortes transpirations, le syndrome du déracinement, la dépression psycho-sociale, les sifflements dans les oreilles ou la carence en vitamines suffisent pour être considéré comme invalide. La proportion de rentiers AI qui se plaignent de maux de tête et de traumatismes de la colonne cervicale est également de plus en plus importante.
Face à cette situation, les partis du centre-gauche – en tête desquels le PDC – n’ont d’autre idée que d’utiliser la part fédérale aux réserves d’or excédentaires de la Banque nationale (environ 7 milliards de francs) pour éponger la dette de l’AI. Récemment, le PRD a également repris cette idée, réalisant du même coup une de ses désormais célèbres volte-face. C’est se moquer des gens. Comment peut-on proposer sérieusement que cette fortune qui appartient au peuple soit utilisée pour améliorer passagèrement la situation la situation de l’AI et permettre à quelques individus paresseux et d’autres étrangers simulateurs de vivre tranquillement de leur rente? C’est aussi un gifle à la face des personnes réellement invalides et des handicapés qui ressentent de plus en plus les effets de la générosité excessive de l’AI en matière d’attribution de rentes.
Il faut mettre fin une fois pour toutes à cette évolution. L’or de la Banque nationale doit être versée intégralement à l’AVS. Ainsi, tout le monde en profite, toutes celles et tous ceux qui ont travaillé en Suisse et qui ont cotisé à l’AVS. Dans l’AI, par contre, il faut réduire le nombre de rentiers jusqu’à ce que le capital actuellement disponible suffise à assurer les rentes. Donc, il faut d’abord réformer les structures de l’AVS avant de songer au financement des déficits cumulés. Il est hors de question d’augmenter pour cela la TVA et les prélèvements sur les salaires.
Berne, 16 avril 2005