Il y a la guerre à l’Hindou-Kouch. Des officiers suisses se trouvent sur le champ de bataille. En quelques jours, des soldats allemands et finlandais ont été tués. Le tour des soldats suisses peut…
(UDC) Il y a la guerre à l’Hindou-Kouch. Des officiers suisses se trouvent sur le champ de bataille. En quelques jours, des soldats allemands et finlandais ont été tués. Le tour des soldats suisses peut venir n’importe quand. Qui en assumera la responsabilité? L’UDC demande le rappel immédiat des militaires suisses.
Deux Suisses sont actuellement engagés comme organes de reconnaissance sur le terrain dans une équipe de reconstruction de l’armée fédérale allemande. Or, ce que l’on appelle en termes lénifiants « reconstruction » ou « Endurance Freedom » est en réalité la guerre: entre le 27 avril et le 3 mai 2007, les forces d’intervention ont effectué au total 294 attaques aériennes (ISS, bombardements américains en Afghanistan, 17 mai 2007).
La résistance croissante que rencontrent les forces d’intervention montre combien cette action est controversée et même inutile. Des attaques ont lieu également dans le nord du pays où sont stationnés les officiers suisses. Le 19 mai, trois soldats allemands ont été tués et cinq autres blessés; le 23 mai un officier finlandais a été tué et deux Norvégiens ont été blessés.
La poursuite de la participation suisse à l’International Security Assistance Force (ISAF) est donc contraire à la politique de neutralité de la Suisse et aussi à l’interdiction légale faite à la Suisse de participer à des combats visant à imposer la paix. D’une manière générale, la question de conscience suivante se pose: qui assumerait la responsabilité morale si des Suisses étaient tués dans le lointain Afghanistan?
La mort de soldats suisses en Afghanistan ne pourrait être justifiée d’aucune manière. Le Conseil fédéral est donc invité à rappeler ces officiers et à mettre fin à la participation de la Suisse à l’action ISAF de l’OTAN. L’UDC déposera une intervention parlementaire dans ce sens durant la prochaine session d’été.
Berne, 23 mai 2007