Le groupe parlementaire UDC soutiendra le programme d’allègement budgétaire 2004 (PAB 04) grâce auquel la Confédération réduira de quelque 5,1 milliards de francs l’augmentation de ses dépenses…
(UDC) Le groupe parlementaire UDC soutiendra le programme d’allègement budgétaire 2004 (PAB 04) grâce auquel la Confédération réduira de quelque 5,1 milliards de francs l’augmentation de ses dépenses durant les trois années à venir. Mais cela ne suffira pas, beaucoup s’en faut. La Confédération continue de dépenser plus d’argent qu’elle n’en encaisse et la dette s’alourdit en permanence. Les autres partis politiques semblent avoir enfin compris que l’assainissement des finances fédérales est impossible sans l’abandon de certaines tâches. Toutefois, l’UDC attend toujours que le Conseil fédéral fasse des propositions concrètes dans ce sens.
Le PAB 04 intervient avant tout au niveau des dépenses afin de stopper la hausse de la dette. Il représente un pas dans la bonne direction, car sans cette intervention la dette fédérale augmenterait de 12 milliards de francs. Mais le programme d’allègement budgétaire n’est pas un véritable programme d’économie. Il se contente de corriger vers la bas les déficits que la planification financière annonce pour les trois années à venir.
Malheureusement, le Conseil fédéral tente de plus en plus souvent d’arranger la situation par de la cosmétique, voire par des astuces comptables. Exemple: des immeubles fédéraux sont transférés aux EPF afin que leur valeur puisse être activée pour enjoliver les comptes. Ce procédé n’est pas acceptable.
L’endettement de la Confédération provient principalement du fait que le budget fédéral est surchargé de tâches qui ne sont pas du ressort de l’Etat central. Si la Confédération se concentrait sur ses tâches prioritaires et effectives, l’endettement cesserait rapidement. Le Conseil fédéral doit attaquer le mal à la racine et cesser de repousser une planification de l’abandon de tâches digne de ce nom. Faute de quoi, les programmes d’allègement budgétaire s’enchaîneront les uns aux autres sans effet véritable et la dette publique continuera de s’alourdir.
Berne, 21 mai 2005