L’UDC s’oppose avec détermination aux mesures de réduction des émissions de CO2 présentées aujourd’hui par le conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Une fois de plus, la Suisse s’imposerait, dans…
L’UDC s’oppose avec détermination aux mesures de réduction des émissions de CO2 présentées aujourd’hui par le conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Une fois de plus, la Suisse s’imposerait, dans une attitude d’obéissance anticipée, des mesures unilatérales qui nuisent à son économie sans protéger réellement le climat.
Bien qu’aucun autre pays au monde n’ait adopté jusqu’ici des objectifs contraignants pour les émissions de CO2 et alors que la communauté internationale ne prendra pas de décisions à ce propos avant la fin de l’année – pour autant qu’elle en prenne – la Suisse fait encore une fois cavalier seul. Les mesures climatiques proposées aujourd’hui affaiblissent l’économie suisse en lui imposant des normes plus restrictives que celles envisagées par la communauté internationale. Cette politique est d’autant moins défendable que la Suisse est aujourd’hui déjà le pays produisant le moins d’émissions de CO2 par habitant et qu’elle n’est responsable que de 0,1% des émissions mondiales.
La taxe CO2 sur les combustibles, qui a été triplée cet automne au détriment des consommateurs et de l’économie, sera tout simplement transformée en un nouvel impôt alors qu’elle était initialement conçue comme une taxe d’incitation. Le département Leuenberger entend également renchérir la consommation de carburant: les voitures de tourisme neuves vendues en Suisse devront afficher une valeur d’émission contraignante alors qu’aucun autre pays n’a jusqu’ici pris des mesures concrètes dans ce sens. De plus, le centime climatique, mesure facultative prise par l’économie et parfaitement efficace, sera remplacé par une obligation de compenser faite aux constructeurs et aux importateurs. En clair, Moritz Leuenberger veut étatiser une initiative privée qui a du succès et, parallèlement, imposer de nouvelles contraintes à l’économie.
Du point de vue de l’UDC, les propositions présentées aujourd’hui sont inaptes. Le Parlement devra y apporter quelques corrections indispensables: