Hier dimanche 17 juin 2007 le peuple suisse a approuvé la 5e révision de l’AI qui a été largement marquée par l’UDC. Un pas important vers la stabilisation structurelle de l’assurance-invalidité a…
(UDC) Hier dimanche 17 juin 2007 le peuple suisse a approuvé la 5e révision de l’AI qui a été largement marquée par l’UDC. Un pas important vers la stabilisation structurelle de l’assurance-invalidité a ainsi été fait, mais il ne suffit pas à assainir les structures de l’AI. L’AI continue de faire chaque année des dettes pour plus d’un milliard de francs. Une 6e révision est donc indispensable. Si elle est rapidement mise en œuvre, l’AI pourrait être assainie d’ici à 2015.
A l’exception de quelques rares années, l’AI est déficitaire depuis 1960. Mais son endettement est devenu chronique depuis une quinzaine d’années environ, notamment parce que les socialistes en ont pris la direction.
De nombreuses années durant, le Conseil fédéral et les autres partis politiques ont fermé les yeux devant les abus massifs dans l’AI. Trop longtemps l’invalidité simulée, la balkanisation de l’AI et le fait que l’AI devienne une sorte d’assurance sociale de luxe pour des étrangers non intégrés ont été frappés d’un tabou. L’UDC a été la seule à dénoncer publiquement ces dysfonctionnements et le peuple suisse l’en a remercié le week-end dernier.
Il n’y a aucune raison logique pour que les ressortissants de certains pays soient plus « sensibles » aux rentes AI que d’autres. Deux spécialistes des assurances sociales ont fait passablement de bruit l’an passé avec une enquête sur les nouveaux rentiers AI dans le canton de Zoug. Dans ce canton, les ressortissants d’ex-Yougoslavie représentent 6,1% de la population, mais accaparent 20,8% des nouvelles rentes AI, une disproportion évidente. Ces chiffres confirment une réelle balkanisation de l’AI. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin a d’ailleurs dû admettre la semaine dernière que la majorité des bénéficiaires étrangers de prestations AI provenaient de Serbie, du Monténégro, de Bosnie-Herzégovine, de Macédoine. Néanmoins, le gouvernement refuse obstinément de publier par écrit des chiffres exacts et les nationalités des nouveaux rentiers AI. Cela doit cesser. Si l’AI continue de faire des déficits aussi massifs, les contribuables devront de plus en plus passer à la caisse, alors que les personnes véritablement handicapées devront craindre pour leur rente.
L’UDC refuse tout financement complémentaire de l’AI aussi longtemps que les structures de cette institution ne sont pas assainies. Rapidement mise en œuvre, une 6e révision de l’AI permettrait d’assainir cette assurance au niveau des dépenses jusqu’en 2015. Les impulsions contre-productives et les abus doivent être rigoureusement combattus. Il faut chercher une meilleure coordination avec les autres assurances sociales et surtout stopper la balkanisation de l’AI. Cette action permettrait à elle seule d’économiser environ un milliard de francs par an. L’UDC a élaboré un nouveau document de fond qui explique et justifie la nécessité d’une 6e révision de l’AI.
Berne, 18 juin 2007