Les primes d’assurance-malade n’augmentent que modérément l’année prochaine. Il serait pourtant faux d’en déduire que la santé publique suisse est sur la voie de la guérison. C’est le contraire qui…
(UDC) Les primes d’assurance-malade n’augmentent que modérément l’année prochaine. Il serait pourtant faux d’en déduire que la santé publique suisse est sur la voie de la guérison. C’est le contraire qui est vrai. Les coûts de la santé ne cessent d’augmenter. Sans la dissolution de réserves des assureurs et sans la complaisance de la branche pharmaceutique en matière de prix des médicaments, les assurés devraient bien davantage délier les cordons de leur bourse. En fait, le conseiller fédéral Pascal Couchepin recourt à des astuces comptables pour sauver son départ en retraite et pour déléguer les problèmes à son successeur.
Nous sommes arrivés presque à la fin de cette législature et les problèmes de la santé publique sont les mêmes qu’au début. Pire, ils se sont aggravés. Les coûts de la santé augmentent sans cesse. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin n’a presque rien atteint et répugne à recourir aux véritables solutions. Il s’oppose à toutes les propositions de réforme réellement utiles, mêmes à celles qui visent à introduire plus de concurrence dans la santé publique. Il combat l’initiative de l’UDC pour la baisse des primes, le contreprojet du parlement et même les actuelles tentatives de réforme du financement hospitalier. Tout ce qu’il sait faire, c’est forcer les assureurs à baisser leurs réserves minimales et à faire croire à la population que la santé publique va mieux alors que cette intervention n’a qu’un effet unique. Pendant ce temps, les coûts continuent de progresser et la prochaine hausse massive des primes est simplement reportée d’une année.
L’UDC espère que le Conseil fédéral ose enfin proposer une solution qui réduit durablement les coûts de la santé. Avec l’initiative UDC pour la baisse des primes, le contreprojet approuvé par le Conseil des Etats et la réforme actuelle du financement hospitalier il dispose de trois solutions permettant de réduire notablement les primes. Il ne manque plus que la votation populaire et son exécution. Mais le Conseil fédéral s’obstine à freiner le mouvement. L’unique effet de cette attitude est de favoriser la solution de la gauche qui vise une totale étatisation de la santé publique. Ce serait à ne point en douter la plus mauvaise des solutions.
Berne, 28 septembre 2006