L’UDC salue la décision tardive du Conseil fédéral de mettre enfin un terme à la participation de l’armée suisse aux opérations de l’OTAN en Afghanistan, participation qui était en contradiction flagr
(UDC) L’UDC salue la décision tardive du Conseil fédéral de mettre enfin un terme à la participation de l’armée suisse aux opérations de l’OTAN en Afghanistan, participation qui était en contradiction flagrante avec le principe de neutralité cher à notre pays. Ce faisant le Conseil fédéral répond à une exigence de l’UDC et extirpe nos officiers d’une guerre, dont la neutralité suisse ne pouvait que sortir perdante.
Le 21 juin 2007 le groupe parlementaire UDC demandait le retrait immédiat des troupes suisses engagées dans la mission de l’OTAN en Afghanistan. La raison en est simple: la participation de l’armée suisse dans le cadre de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) de l’OTAN en Afghanistan va à l’encontre de la politique de neutralité de la Suisse et des dispositions légales préalables nécessaires à l’engagement de soldats armés à l’étranger. La Loi sur l’armée de notre pays interdit en effet expressément toute participation à des opérations de paix armées ou à des négociations militaires. La FIAS de son côté est responsable directement ou indirectement d’un nombre croissant d’opérations de combat qui ont fait à ce jour plusieurs centaines de morts. Ces combats font de nombreux morts aussi parmi les civils; en outre les attaques contre les troupes étrangères stationnées en Afghanistan augmentent régulièrement. Enfin la reconstruction civile de ce pays dévasté est au point mort, la seule industrie florissante depuis l’invasion américaine et alliée étant la production d’opium.
L’UDC se réjouit que le Conseil fédéral se soit enfin décidé à ne plus risquer inutilement la vie de nos officiers dans cette guerre de l’OTAN. Elle espère aussi que cette affaire servira de leçon au DDPS et au DFAE et les poussera à l’avenir à ne plus céder aux pressions des généraux et à ne plus participer à ce genre d’aventures guerrières. Ce fiasco afghan démontre une fois de plus où se situe la force de la politique étrangère de la Suisse: dans sa neutralité intégrale mais armée, dans sa politique cohérente d’abstention aux conflits armés de toute nature et dans ses bons offices, qu’elle offre sans arrière pensée.
Berne, le 21 novembre 2007