Le conseiller fédéral Joseph Deiss a l’intention de relancer la discussion sur l’UE après les deux votations de politique extérieure de cette année. C’est ce qu’on peut lire dans la dernière…
(UDC) Le conseiller fédéral Joseph Deiss a l’intention de relancer la discussion sur l’UE après les deux votations de politique extérieure de cette année. C’est ce qu’on peut lire dans la dernière édition du journal « Handelszeitung ». Pour ceux qui en doutait encore: Schengen n’est pas un projet de sécurité; c’est avant tout un camp d’entraînement en vue de l’adhésion de la Suisse à l’UE.
Sous le titre « Deiss relance le débat sur l’UE », le journal alémanique cite Joseph Deiss qui annonce un rapport sur les conséquences possibles d’une adhésion à l’UE. Et le conseiller fédéral précise que le gouvernement doit aujourd’hui mener la politique du possible. En d’autres termes, le Conseil fédéral se sent freiné dans son euphorie UE. Ou, encore plus simplement, le Conseil fédéral veut entrer dans l’UE plutôt aujourd’hui que demain. Joseph Deiss n’est d’ailleurs pas seul à faire des déclarations pareilles. Micheline Calmy-Rey l’a dit publiquement: « En intensifiant les relations bilatérales avec l’UE et les Etats membres actuels et futurs, nous pouvons préparer le terrain à l’adhésion à l’UE. » Moritz Leuenberger l’a aussi annoncé clairement: « Plus nous supprimons d’obstacles, plus la future adhésion à l’UE se fera naturellement. » Les affirmations de Joseph Deiss rappellent fortement la campagne précédant le vote sur l’EEE. A cette époque, le conseiller fédéral Adolf Ogi avait qualifié l’EEE de camp d’entraînement pour l’adhésion à l’UE.
Ces déclarations confirment totalement les prévisions de l’UDC. Les deux votations de politique extérieure de cette année, soit celle sur l’accord de Schengen et celle sur l’extension de la libre circulation des personnes, servent à sonder la sympathie UE des Suissesses et des Suisses. Les résultats de ces votations détermineront le rapport que le conseiller fédéral Deiss publiera une année plus tard. Schengen/Dublin et l’extension de la libre circulation des personnes ne sont pas simplement des accords bilatéraux comme tentent de nous faire croire leurs partisans. Les deux projets sont les principaux jalons du Conseil fédéral sur la voie qui doit mener la Suisse dans l’UE.
Le but de l’accord de Schengen est de supprimer les frontières et d’abaisser la Suisse au niveau de l’UE dans de nombreux domaines afin de lever par la même occasion les obstacles à une adhésion. En juin, les Suissesses et les Suisses pourront stopper le Conseil fédéral en disant non à l’accord de Schengen.
Berne, le 26 janvier 2005