La proportion de chômeurs variant fortement en fonction de la nationalité des salariés, il est absolument injuste de faire payer les mêmes cotisations d’assurance-chômage à tous les salariés et à tous les employeurs. Le groupe parlementaire UDC s’est prononcé aujourd’hui pour un système où les primes des employeurs et des salariés sont calculées en fonction du risque. Il a déposé une motion dans ce sens au Conseil national.
Les primes d’assurance sont par principe conçues en fonction du risque encouru. Une personne, qui représente un gros risque pour une assurance, doit payer une prime plus élevée qu’un assuré à petit risque. Dans le secteur de l’assurance automobile, par exemple, il va de soi que les personnes originaires d’ex-Yougoslavie paient des primes plus élevées que les Suisses parce qu’ils provoquent plus d’accidents que ces derniers.
Ce principe doit également s’appliquer à l’assurance-chômage. Tout autre système est injuste, car il provoque une redistribution parmi les assurés, ce qui est contraire à l’idée de l’assurance. Il n’est tout de même pas acceptable que, par exemple, des salariés danois, dont le taux de chômage n’est que de 2,1%, paient autant de primes que des ressortissants de l’est européen qui sont beaucoup plus souvent au chômage.
Allègement en faveur des salariés suisses
Des cotisations d’assurance-chômage calculées en fonction du risque allègeraient aussi notablement la charge des primes pesant sur les Suissesses et les Suisses qui affichaient un taux de chômage de seulement de 1,8% fin 2019. Chez les Bulgares ce taux était de 9,9% et chez les Roumains de 7,1%. Une adaptation du système aurait encore un autre effet positif: les employeurs seraient moins enclins à faire venir encore plus de main-d’œuvre bon marché de l’UE, donc des travailleurs représentant un important risque de chômage.
Le groupe parlementaire UDC des Chambres fédérales a déposé aujourd’hui une motion exigeant que la loi sur l’assurance-chômage (LACI) soit modifiée afin que le montant des cotisations des salariés et des employeurs soit adapté au risque de chômage que représente la nationalité (ou le groupe de nationalités) à laquelle appartient l’assuré. Il s’agira également de veiller à ce que cette réforme ne provoque pas des contraintes administratives élevées pour les entreprises en raison de la diversité des risques.