La débâcle de Swissair a des composantes économiques, juridiques et politiques. Alors que les aspects économiques et juridiques seront réglés à moyen terme, les autres partis politiques et le…
(UDC) La débâcle de Swissair a des composantes économiques, juridiques et politiques. Alors que les aspects économiques et juridiques seront réglés à moyen terme, les autres partis politiques et le Conseil fédéral refusent toujours de faire toute la transparence sur les responsabilités politiques dans cette affaire. Pourquoi, au fait? L’UDC a déposé une initiative parlementaire demandant la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) pour tirer au clair politiquement le plus grand scandale économique de l’histoire de la Confédération.
L’UDC demande des réponses à une vingtaine de questions. Il s’agit notamment du rôle, de la surveillance et de l’intervention de la Confédération via ses représentants au conseil d’administration de Swissair et des influences directes qu’elle a exercées sur le conseil d’administration et la direction. Mais l’UDC souhaite aussi avoir des réponses précises sur l’intervention de la Confédération dans Swisscom, qui a été contrainte de verser un montant excessivement important à cette compagnie aérienne en ruine, ainsi que, d’une manière générale, sur les versements d’argent et autres procédures en rapport avec Swissair et Swiss. L’UDC exige des informations sur les décisions et les bases légales, sur la responsabilité des personnes et organes concernés de la Confédération ainsi que sur les responsabilités civiles qui en découlent. Enfin, il faudra discuter des conséquences politiques de cette affaire.
Les contribuables suisses ont perdu 2,1 milliards de francs dans l’effondrement de Swissair et dans la débâcle qui a suivi. Il s’agit là d’une fortune appartenant au peuple. Par la suite, la compagnie Swiss, maintenue artificiellement en vie avec l’argent des contribuables, a provoqué des distorsions sur le marché et éventuellement empêché la création de nouvelles compagnies aériennes suisses. On peut partir de l’hypothèse que quelques responsables du conseil d’administration de Swissair seront sanctionnés par les tribunaux. Pour nombre de contribuables suisses, il est d’autant moins acceptable que les responsables politiques passent entre les gouttes. L’UDC veut que cette affaire soit enfin tirée au clair.
Revendication du poste de chancelier de la Confédération
La démission annoncée pour la fin de cette législature de la chancelière fédérale Annemarie Huber-Hotz libère un poste important que l’UDC revendique en tant que premier parti politique de Suisse. Le groupe UDC décidera des nominations après les élections d’octobre 2007 au Conseil national.
Frutigen, 23 février 2007