De plus en plus de Suisses de l’étranger doivent constater que les banques suisses refusent de leur ouvrir un compte ou résilient des comptes existants.
De plus en plus de Suisses de l’étranger doivent constater que les banques suisses refusent de leur ouvrir un compte ou résilient des comptes existants. D’où des problèmes insolubles, par exemple pour la perception des rentes vieillesse ou le paiement d’hypothèques concernant des biens immobiliers sis en Suisse. Le Conseil national entend désormais garantir aux Suisses de l’étranger une correspondance bancaire en Suisse en complétant dans ce sens le mandat de prestations de la Poste. Ainsi, PostFinance devra accepter ces personnes comme clients. Il s’agit là d’un premier pas important vers la solution de ce problème. L’auteur de la motion acceptée par la Grande Chambre est le conseiller national Roland Rino Büchel, membre du comité de l’UDC International.
Le Conseil national a clairement approuvé le 11 septembre 2014 la motion du conseiller national Roland Rino Büchel (UDC/SG), soit par 126 voix contre 53 et 11 abstentions. Cette intervention demande au Conseil fédéral d’étendre le mandat de service public de la Poste en y ajoutant le trafic des paiements en faveur des Suisses de l’étranger chez PostFinance. Représenté par Doris Leuthard, le Conseil fédéral s’est opposé sans succès à cette proposition pourtant largement fondée.
Un pas important dans la bonne direction
Après avoir remporté le vote au Conseil national, Roland Rino Büchel a fait la déclaration suivante: "Il s’agit là d’un pas important vers la solution d’un problème qui a surgi depuis quelques années dans presque le monde entier." Il n’est en effet pas tolérable que l’on refuse aux Suisses de l’étranger le maintien d’une correspondance bancaire en Suisse – même dans les cas où les fonds ont été correctement soumis au fisc étranger. "Ce problème touche une proportion importante des quelque 730 000 Suisses de l’étranger quel que soit leur pays de résidence. Il est important que nos concitoyens à l’étranger puissent disposer d’un compte en banque en Suisse, que ce soit pour toucher leur rente AVS ou leur deuxième pilier ou encore pour effectuer des versements en Suisse", relève Roland Rino Büchel.
Les Suisses de l’étranger souhaitent donc avec insistance que le Conseil des Etats se rallie à la décision du Conseil national. "Aujourd’hui, chaque citoyen est potentiellement un Suisse de l’étranger. La mobilité a énormément progressé. Les jeunes en profitent notamment pour faire des expériences à l’étranger et tout notre pays en tire un avantage lorsqu’ils rentrent en Suisse", explique le conseiller national UDC.
Indépendamment de cette procédure législative en cours, l’UDC International travaille avec acharnement à la mise en place d’une solution privée. Plusieurs banques ont déjà annoncé leur intérêt. Il s’agit là de sociétés qui, contrairement aux instituts bancaires excessivement peureux, considèrent les affaires avec les Suisses de l’étranger comme une chance.
L’UDC International, la section des Suisses de l’étranger de l’UDC, a été fondée en 1992 et compte aujourd’hui plusieurs centaines de membres sur tous les continents. Elle revêt au sein de l’UDC le rang d’un parti cantonal et dispose donc de ses propres représentants dans les organes du parti suisse. Le comité de l’UDC International réunit des Suisses de l’étranger engagés ainsi que des élus politiques UDC influents. Informations supplémentaires sur www.udc-international.ch.