La nouvelle répartition des départements, à laquelle le Conseil fédéral a procédé aujourd’hui, est irresponsable aux yeux de l’UDC. Quatre changements à la tête des départements un an seulement…
La nouvelle répartition des départements, à laquelle le Conseil fédéral a procédé aujourd’hui, est irresponsable aux yeux de l’UDC. Quatre changements à la tête des départements un an seulement avant la fin de la législature, voilà un coup de force dont l’unique but est de sauver le pouvoir des partis du centre. Dans le souci de la stabilité du gouvernement, il aurait fallu attendre les élections générales au Conseil fédéral de l’année prochaine pour lancer une rocade aussi importante.
Pour les partis du centre, inquiets devant leur faiblesse électorale, cette nouvelle répartition des départements était une tentative désespérée pour assurer leurs positions au Conseil fédéral. Cette manœuvre un an avant les élections fédérales et les élections générales au Conseil fédéral est cousue de fil blanc. Elle ne révèle en tout cas pas un sens très développé des responsabilités gouvernementales. Les partis du centre, qui se qualifient volontiers de « constructifs », et leurs représentants au gouvernement montrent ainsi une fois de plus le peu de considération qu’ils ont pour la concordance.
Cette répartition des départements jette une lumière particulièrement crue sur la ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf. Elle quitte son département après moins d’une législature alors qu’il n’y avait pas de successeur avec une formation juridique. Son bilan se résume en des réorganisations sans fin et des changements de personnel. En revanche, elle refuse d’assumer la responsabilité de la politique d’asile et des étrangers qu’elle a menée pendant trois ans. Elle préfère prendre le large. Dans le domaine du droit pénal aussi elle laisse à son successeur des problèmes non résolus.