Pendant deux jours, le groupe parlementaire de l’UDC Suisse s’est réuni à Kerenzerberg/Filzbach (GL) en vue de la session de printemps. Lors de cette rencontre, il s’est prononcé unanimement contre l’adhésion de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU. Le groupe UDC combattra résolument la demande d’adhésion au Parlement.
Le ton de la politique mondiale s’est durci ; le conflit opposant la Russie et l’Ukraine nous prouve que le risque d’affrontements armés en Europe est bel et bien réel. C’est une raison supplémentaire pour la Suisse de préciser sa position axée sur sa neutralité et sur sa sécurité. En demandant toutefois d’adhérer au Conseil de sécurité de l’ONU, qui décide de qui va en guerre et qui va en paix, qui décide d’actions militaires ou de sanctions, le Conseil fédéral fait tout le contraire : il met en jeu la crédibilité de la Suisse en tant qu’Etat neutre et menace donc, de fait la sécurité de toutes les personnes vivant dans notre pays. Croire que la Suisse peut encore offrir ses « bons offices » en tant que membre de cet organe relève d’une extrême naïveté. Le groupe UDC rejette donc unanimement l’adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU et s’y opposera fermement.
Non à l’initiative sur les glaciers ainsi qu’au contre-projet direct
Le groupe UDC rejette unanimement l’initiative sur les glaciers ainsi que son contre-projet direct. Ancrer un objectif zéro-net d’ici 2050 dans la Constitution est une aberration et engendre surtout de nouveaux problèmes. Les développements et les innovations techniques à venir à l’échelle mondiale ne peuvent guère être évalués sérieusement à l’horizon 2050. S’ajoute à cela le fait que la Suisse est d’ores et déjà exemplaire en matière de politique climatique, ce sans la nouvelle loi sur le CO2, puisqu’elle a réduit ses émissions de CO2 par habitant de 24% lors de la dernière décennie. Les efforts de cette réduction sont toutefois réduits à néant en raison d’une immigration excessive.
La croissance de la montagne de dettes Covid doit être stoppée
En 2020, le déficit de la Confédération s’élevait à 15,8 milliards de francs. La Confédération s’attend à un déficit pour la période 2021 de près de 12,2 milliards de francs, soit le double de ce qui avait été budgétisé. En raison de la prolongation de certaines mesures de soutient dans le cadre de la loi Covid par la majorité de centre-gauche et contre la volonté de l’UDC, le Conseil fédéral propose 3 crédits supplémentaires, pour un montant total de 3,4 milliards de francs lors de la session de printemps. Le groupe UDC s’y oppose clairement, les moyens déjà alloués étant suffisants pour faire face à la pandémie et ce d’autant plus que toutes les mesures strictes ont été levées. Entre-temps, les dettes ont atteint un niveau record.
L’UDC demande en outre que les entreprises publiques, comme La Poste ou Swisscom, ne s’étendent pas encore davantage dans les domaines privés. Elle soutient donc les motions 20.3531 et 20.3532 qui demandent au Conseil fédéral de proposer des modifications législatives afin d’endiguer les distorsions de concurrences dues aux entreprises publiques. Selon l’UDC, il faut aussi endiguer les excès salariaux dans les entreprises fédérales et proches de la Confédération ; le fait que le directeur général de la SSR-SRG ou les CEO des CFF et de La Poste gagnent davantage qu’un Conseiller fédéral est absolument injustifié. Le groupe UDC soutient l’initiative parlementaire 16.438 en ce sens.
« L’UDC proche de vous » à Glaris
Après la séance, le parti s’est rendu sur la place de l’hôtel de ville de Glaris pour une rencontre « UDC proche de vous » avec la population. C’est autour de sandwichs, de vin et de bière que les Conseillers fédéraux Ueli Maurer et Guy Parmelin ainsi que les membres du groupe UDC sont venus à la rencontre de la population glaronnaise en toute convivialité.