La pétition déposée aujourd’hui qui exige une réduction des redevances radio et télévision est un signal clair pour une limitation du monopole de la SSR et pour plus de concurrence privée dans le…
La pétition déposée aujourd’hui qui exige une réduction des redevances radio et télévision est un signal clair pour une limitation du monopole de la SSR et pour plus de concurrence privée dans le domaine des médias électroniques. Les pétitionnaires réclament une baisse de cette redevance obligatoire d’actuellement 462 francs à 200 francs. Ce changement implique aussi une réforme d’un système cimentant le monopole de la SSR.
La conseillère nationale UDC Natalie Rickli était dès le début en première ligne pour le lancement de cette pétition que plus de 143 000 personnes ont signée en un temps record, la majeure partie des signatures ayant été récoltées sur internet. Il s’agit là non seulement une belle performance, mais aussi d’une confirmation claire et nette du scepticisme de larges couches de la population face au système actuel. C’est un signal sans équivoque en faveur de plus de concurrence et du renforcement des producteurs privés.
L’UDC relevé à plusieurs reprises ces dernières années les problèmes que pose la situation de monopole de la SSR. Elle a déposé de nombreuses interventions parlementaires pour exiger l’abandon de redevances obligatoires augmentant constamment et leur remplacement par un système plus souple et plus propice à la concurrence. C’est malheureusement le contraire qui a eu lieu: l’offre de la SSR a été constamment étendue, si bien qu’aujourd’hui aucun autre pays d’Europe ne possède autant de chaînes publiques que la Suisse. C’est difficile à croire, mais la SSR entretient 18 chaînes de radio et de télévision grâce notamment à plus d’un milliard de francs que la population est contrainte de lui verser sous la forme de redevances obligatoires. Il est évident que la garantie du service public n’exige nullement une telle profusion de stations, d’autant moins que nombre de ces programmes sont d’authentiques produits de niche qui peuvent parfaitement être offerts par des privés.
On ose espérer que la réduction des redevances réclamée par cette pétition secouera les structures encroûtées d’un paysage médiatique dominé par l’Etat. Le message de cette pétition est évident: abandonner des redevances obligatoires excessives, raviver la concurrence et renforcer la position des producteurs privés. L’idée d’abandonner le système actuel et de se battre contre le monopole démesuré de la SSR a ainsi trouvé de nouveaux et nombreux adeptes bien au-delà de l’électorat UDC. Le Conseil fédéral et le Parlement seraient bien inspirés de tenir compte de cette volonté clairement exprimée.