Le refus du Parlement de la 11e révision de l’AVS a permis d’empêcher aujourd’hui une extension irresponsable de l’Etat social. Cette réforme était mal emmanchée tant au niveau de l’AVS qu’à celui…
Le refus du Parlement de la 11e révision de l’AVS a permis d’empêcher aujourd’hui une extension irresponsable de l’Etat social. Cette réforme était mal emmanchée tant au niveau de l’AVS qu’à celui de la politique sociale en général. Le groupe UDC s’y est donc opposé.
Offrant un accès facilité à la retraite anticipée, la 11e révision de l’AVS partait dans une fausse direction. Bien que le nombre de rentiers continue d’augmenter et que la caisse de l’AVS soit de plus en plus sollicitée, ce projet encourageait de surcroît les départs à la retraite anticipée. Il est évident que l’AVS affichera de toute manière dans un petit nombre d’années des déficits pour la simple raison du développement démographique, donc du vieillissement naturel de la population. On ne peut donc qualifier que d’absurde et d’irresponsable un projet qui, dans un tel contexte, étend les prestations de l’AVS, annihilant du même coup en majeure partie les effets des mesures d’allègement et d’assainissement prévues.
Il aurait également été faux de retarder ou de suspendre la compensation du renchérissement en cas de problèmes financiers. Ce procédé aurait affecté les rentes actuelles, ce que l’UDC refuse.
Des compromis opportunistes ne sont pas des solutions garantissant à long terme nos institutions sociales. On n’a manifestement tiré aucune leçon de la débâcle de l’AI et de l’assurance-chômage ainsi que de la caisse vide des APG. En lieu et place on promet de nouvelles prestations aux frais des générations à venir.
Si réellement on assume ses responsabilités, on doit refuser toute extension des prestations des institutions et assurances sociales. Pour l’AVS, cela signifie qu’il faut en rester à l’âge de la retraite 65/65 sans extension des prestations sociales.