Le Conseil fédéral a décidé mercredi dernier d’augmenter le 1er janvier 2011 les prélèvements sur les salaires pour l’assurance-chômage. En revanche, il n’a pas tranché la question de savoir si les…
Le Conseil fédéral a décidé mercredi dernier d’augmenter le 1er janvier 2011 les prélèvements sur les salaires pour l’assurance-chômage. En revanche, il n’a pas tranché la question de savoir si les adaptations des prestations de l’assurance-chômage, qui sont également prévues dans cette révision de la loi, entraient en vigueur à la même date au cas où le souverain accepte le 26 septembre le projet soumis au référendum. Ce procédé est inacceptable aux yeux de l’UDC. Le Parlement a en effet approuvé cet assainissement de l’assurance-chômage sous la forme d’un ensemble de mesures équilibrées comprenant à la fois des recettes supplémentaires et des réductions des dépenses. Il n’est pas correct de séparer ce projet en deux. Le Conseil fédéral doit immédiatement clarifier cette affaire et l’UDC interviendra à ce propos auprès de la présidente de la Confédération, la conseillère fédérale Doris Leuthard.
Les délégués de l’UDC Suisse se sont clairement prononcés – par 240 voix contre 2 – en faveur de cette révision. Initialement l’UDC avait exigé des coupes plus importantes dans les dépenses, mais elle s’est finalement ralliée à ce compromis qui équilibre approximativement les économies et les rentrées supplémentaires. Faute de cette révision, le Conseil fédéral serait en effet obligé d’augmenter encore bien davantage les prélèvements sur les salaires (0,5 au lieu de 0,2%).
Pour l’UDC, mais aussi pour l’économie il était toujours évident que ce « paquet » de mesures devait être mis en vigueur globalement. Il est intolérable de, par exemple, prélever pendant une année des cotisations plus importantes sur les salaires sans mettre en vigueur parallèlement les mesures prévues du côté des prestations de l’assurance-chômage. S’il y a des raisons sérieuses empêchant le Conseil fédéral de mettre en vigueur également le 1er janvier 2011 les mesures de réduction des dépenses, celles-ci doivent être expliquées. En pareil cas, il faudra envisager le report de l’ensemble du paquet.
Le Conseil fédéral joue une fois de plus un jeu dangereux et trompeur. Les citoyennes et les citoyens ont le droit de savoir exactement ce qui se passe. Il est indispensable que le Conseil fédéral tire cette affaire rapidement au clair. Un nombre non négligeable d’élus bourgeois feront sans doute dépendre leur soutien à cette révision durant la campagne de votation d’une décision claire et nette du Conseil fédéral. L’UDC a adressé une lettre à la présidente de la Confédération, Madame Doris Leuthard, pour lui demander de pousser le Conseil fédéral à clarifier rapidement la situation.