éditorial

Débat sur l’asile: les partis du centre ont montré leur vrai visage

Le débat d’hier au Conseil national sur l’asile a surtout révélé une chose: les citoyennes et les citoyens qui demandent une solution aux problèmes de l’asile et qui exigent une procédure d’asile équitable, mais rigoureuse n’ont pas d’autre choix que de voter UDC le 18 octobre prochain.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)

Le débat d’hier au Conseil national sur l’asile a surtout révélé une chose: les citoyennes et les citoyens qui demandent une solution aux problèmes de l’asile et qui exigent une procédure d’asile équitable, mais rigoureuse n’ont pas d’autre choix que de voter UDC le 18 octobre prochain. Malgré leurs déclarations grandiloquentes avec lesquelles ils ont meublé l’actualité de la pause estivale, le PLR et le PDC ont voté systématiquement avec la gauche contre toutes les propositions de l’UDC visant à durcir le droit de l’asile.

Concrètement, le PLR et le PDC ont voté comme suit main dans la main avec la gauche:

  • non à la proposition d’obliger les requérants d’asile de déposer leurs documents de voyage, leurs papiers d’identité et leurs empreintes digitales
  • non au droit de participation des communes et des cantons à la planification et à l’autorisation de nouveaux centres d’accueil pour requérants
  • non à la proposition de gérer les centres d’accueil comme des installations fermées avec un contrôle des sorties
  • non à la proposition d’installer les requérants d’asile récalcitrants dans des centres fermés
  • non à la proposition de mettre fin au droit d’asile lorsque la personne concernée n’a plus besoin de protection
  • non à la proposition d’enlever le statut de réfugié à une personne qui fait des vacances dans son pays d’origine (alors que le PDC l’avait explicitement demandé cet été)
  • non à la proposition de limiter dans le temps l’aide d’urgence aux personnes en séjour illégal pour les pousser à quitter le pays
  • non à la proposition de couper l’aide d’urgence aux personnes qui ne répondent pas à leurs obligations de participer à la procédure
  • non à la proposition de décharger plus longuement les cantons et les communes de l’aide sociale accordée aux personnes de l’asile
  • oui à des avocats gratuits sans condition pour tous les requérants d’asile aux frais des contribuables (alors que le PLR avait refusé cela lors de la procédure de consultation)
  • oui à l’expropriation de particuliers pour permettre l’exploitation de nouveaux centres d’asile, ce qui équivaut à une atteinte massive aux droits fondamentaux.

Franchissant sans entrave le parlement, le projet Sommaruga invalide tous les principes démocratiques, fédéralistes et politiques suisses dans le domaine de l’asile. Et pourquoi? Pour que le monde entier apprenne que l’on peut entrer sans aucun problème illégalement en Suisse pour ensuite y bénéficier gratuitement de tous les avantages, du logement à l’avocat, en passant par le médecin et le dentiste.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)
 
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