éditorial

Directive UE sur les armes : l’heure du combat approche

Voilà, c’est presque fait, hélas ! Le Parlement fédéral, refusant d’entendre notre voix et celle des centaines de milliers de détenteurs d’armes de ce pays, s’apprête très vraisemblablement à accepter de reprendre la nouvelle directive de l’UE sur les armes. Si nous ne faisons rien, notre droit sur les armes connaîtra ainsi des durcissements considérables ; un droit étranger, décidé par d’autres, s’appliquera à nous.

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)

Et pourquoi ? Pour rien !
Car le motif avancé par l’UE pour s’en prendre à nos droits et à nos libertés ancestrales, la lutte contre le terrorisme, nous le savons, n’est qu’un prétexte pour nous désarmer. En effet, aucun des attentats qui ont ensanglanté l’Europe ces dernières années n’a été commis par des détenteurs d’armes légales. La révision de notre loi sur les armes, que le Parlement a accepté de se faire imposer par l’UE, ne nous apportera ainsi aucun gain en termes de sécurité publique. Sans aucun effet contre le terrorisme ni contre les criminels, qui cette nouvelle loi frappera-t-elle, injustement ? Nous, citoyens honnêtes respectueux de la loi.

Moins de droits et de libertés pour pas plus de sécurité, c’est quand même cher payé, non ?
La réalité, c’est que les engagements que la Suisse a pris en ratifiant l’accord de Schengen, elle les a déjà honorés : en 2008 et en 2015, en violation d’ailleurs de la promesse faite au peuple en 2005, notre loi sur les armes a été déjà considérablement durcie. De fait, notre pays est l’un des plus sûrs au monde. On ne peut pas en dire autant de tous ceux qui, aujourd’hui, veulent nous imposer leur loi ! Voilà pourquoi nous avons le droit de considérer que la loi en vigueur suffit à garantir la sécurité publique en Suisse. Voilà pourquoi, du même coup, nous avons le droit de refuser tout nouveau durcissement, en tout cas celui qu’une majorité de parlementaires fédéraux s’apprête malheureusement à décider.

Si, vendredi, le Parlement s’obstine à ne pas nous entendre, à ne pas entendre la voix de ces centaines de milliers de détenteurs d’armes que compte notre pays, il ne nous restera plus qu’une arme pour défendre nos droits et nos libertés ancestraux, aujourd’hui gravement menacés, une arme légale : le référendum !

Mardi soir, la Fédération sportive suisse de tir, forte de ses 130’000 membres, après avoir regroupé diverses organisations sous la bannière de la Communauté d’intérêts du tir suisse (CIT), a donné un signal fort, décisif même, celui que beaucoup attendaient depuis quelque temps : elle soutiendra un éventuel référendum contre cette révision de notre loi sur les armes.

Unis sous une même bannière, nous allons montrer ce que le Parlement semble avoir oublié : dans notre pays, c’est le peuple qui décide, pas les commissaires de Bruxelles.

Nous ne nous laisserons pas désarmer !

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)
 
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