L’initiative du PS sur l’allègement des primes, sur laquelle nous voterons le 9 juin, coûtera des milliards de francs et entraînera des hausses d’impôts. De plus, elle ne fait que combattre les symptômes sans s’en prendre aux causes : les coûts de la santé continueront d’augmenter.
En 1996, la nouvelle loi sur l’assurance maladie (LAMal) a été introduite après un vote populaire. Seule l’UDC a combattu la loi et mis en garde contre l’explosion des coûts. Il en est résulté une monstruosité surréglementée par l’Etat et valant des milliards. La mère de la LAMal était la ministre de la Santé de l’époque, la socialiste Ruth Dreifuss. Avant la votation, la conseillère fédérale socialiste a promis à la population des soins médicaux « de haute qualité », « abordables pour tous et chacun ». La concurrence entre les médecins, les hôpitaux, etc. devait rendre leurs prestations « inévitablement moins chères » et les coûts supplémentaires devaient rester « dans des limites raisonnables ».
Parmi les opposants figurait Ueli Maurer, alors conseiller national, qui avait mis en garde contre les milliards de coûts supplémentaires : « Nous ne devons pas faire une loi que nous ne pouvons pas payer ». La révision n’apporterait qu’une redistribution qui serait payée deux fois « par la classe moyenne, c’est-à-dire par nous », via une augmentation des primes et des impôts. En 1999 encore, Ruth Dreifuss affirmait : « Nos mesures de maîtrise des coûts sont chaque année plus efficaces ». C’est toutefois le contraire qui s’est produit. La loi sur l’assurance-maladie a été l’une des plus coûteuses à induire en erreur la population suisse. En 1996, la prime moyenne était de 128 francs. Aujourd’hui, elle est de 359 francs. Et aujourd’hui, c’est justement le PS qui se plaint le plus de la charge des primes mais qui omet de dire qu’il est le principal responsable de l’échec de la LAMal.
Le conseiller fédéral PS Alain Berset a dirigé le département de la santé DFI jusqu’en 2023. Pendant son mandat, les primes d’assurance maladie ont augmenté de plus de 50%. En d’autres termes, le PS et le conseiller fédéral Alain Berset on eut 12 ans pour apporter des réformes permettant de freiner durablement la croissance des coûts.
Les coûts de l’initiative du PS sont exorbitants : il faut compter jusqu’à 12 milliards de francs supplémentaires d’ici 2030. La Confédération devrait prendre en charge au moins deux tiers des coûts, le reste étant à la charge des cantons, c’est-à-dire de la classe moyenne. Le Conseil d’Etat soleurois, par exemple, met d’ores et déjà en garde contre les hausses d’impôts.
C’est pourquoi le 9 juin, votons résolument NON à l’initiative du PS sur les primes !