C’est par conviction que j’ai choisi l’UDC. Nous sommes le parti qui aborde aussi les sujets qui dérangent et qui sait prendre des décisions impopulaires ; car ce qui importe, c’est ce qu’elles signifient pour l’avenir de la Suisse, pour nos enfants et nos petits-enfants. C’est exactement la question que nous devons nous poser pour l’initiative sur les rentes.
Je voterai résolument OUI à ce texte. Pour moi, c’est très clair : personne ne veut être contraint de travailler plus longtemps et tout le monde a le sentiment d’avoir mérité sa retraite. Mais est-ce juste ? Pouvons-nous, avec cette attitude, transmettre à nos descendants une bonne œuvre sociale, financée et sûre ?
Non ! Et c’est pourquoi il faut dire OUI à l’initiative sur les rentes. Il n’est pas étonnant que nous soyons passés d’une situation de départ stable à une situation difficile en matière de prévoyance vieillesse. Car ce que les fondateurs de l’AVS n’ont pas pris en compte, c’est que nous avons de moins en moins d’enfants (= payeurs actifs) et nous vivons de plus en plus longtemps (= davantage de bénéficiaires de rentes). Lorsque l’AVS a été introduite en 1948, les femmes de 65 ans vivaient encore en moyenne plus de 13 ans et les hommes de 65 ans encore environ 12 ans. Depuis lors, l’espérance de vie a fortement augmenté. Aujourd’hui, l’espérance de vie à 65 ans est de presque 23 ans pour les femmes et d’environ 20 ans pour les hommes, ce qui provoque un inéluctable déséquilibre dans notre système.
Lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie
Les pays nordiques en particulier – que notre gauche traditionnelle aime habituellement citer en exemple – ont déjà un âge de la retraite plus élevé. La gauche fait maintenant comme si le fait de lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie était inconcevable, or, le Danemark, l’Estonie, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, la Slovaquie, le Portugal et la Grèce ont d’ores et déjà lié l’âge de la retraite à l’espérance de vie ou sont en passe de le concrétiser. Avec l’initiative sur les retraites, nous allons dans la bonne direction et garantissons ainsi notre principale œuvre sociale pour nos enfants et petits-enfants également. Bien entendu, nous devons également discuter d’une durée de vie active lors des débats parlementaires, afin qu’au final, ce ne soient pas les employés ordinaires qui paient le prix de l’augmentation de l’âge de la retraite.
Autre point et non des moindres : l’initiative sur les rentes réduira l’immigration !
La recette des partis de gauche rose-verte est simple : le déficit de financement doit être comblé par des impôts plus élevés ou par une immigration encore plus importante. Cela ne fait toutefois que déplacer le problème et détruire notre Suisse. Selon une étude réalisée par Ecoplan sur mandat de la Confédération, l’initiative sur les rentes a le potentiel de réduire jusqu’à 23% l’immigration nette en Suisse d’ici 2050.
Faisons donc ce qu’il faut, même si ce n’est a priori pas confortable. Ne couvrons pas simplement les problèmes avec de nouveaux impôts, de nouvelles taxes et une immigration hors de contrôle : Votons OUI à l’initiative sur les rentes.
