Il faut mettre fin aux excès idéologiques dans la politique d’asile ; la pression psychologique n’est pas un motif d’asile !

La loi sur l’asile est bien intentionnée, mais pas bien faite, surtout si elle est interprétée et appliquée comme le font les bonnes âmes du Secrétariat d’État aux migrations (SEM). C’est pourquoi il est urgent d’apporter des corrections : il faut par exemple supprimer l’ajout selon lequel les « pressions psychologiques » constituent un motif d’asile.

Andreas Glarner
Andreas Glarner
conseiller national Oberwil-Lieli (AG)

Comme si toutes les entrées illégales en provenance de tous les pays ne suffisaient pas, la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider a eu l’idée absurde, en 2023, lors de son passage d’un an au DFJP, de déclarer chaque Afghane éligible à l’asile. Pas de problème, il ne s’agit « que » de 21 millions de femmes.

Une telle politique d’asile idéologiquement aveuglée est rendue possible par un amendement à la loi sur l’asile (LAsi). Selon l’article 3, paragraphe 1, de la LAsi, est considéré comme réfugié quiconque est exposé dans son Etat d’origine ou de provenance à de sérieux préjudices en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social déterminé ou de ses opinions politiques […]. Le paragraphe 2 définit les désavantages sérieux. Sont considérés comme tels « notamment la mise en danger de la vie, de l’intégrité corporelle ou de la liberté, ainsi que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable ». Il va de soi que le critère de la pression psychologique ne doit être appliqué qu’avec une extrême réserve. La jurisprudence en la matière est claire : une discrimination fondée sur le sexe ne constitue pas à elle seule un motif d’asile.

La ministre socialiste de l’Asile, Mme Baume-Schneider, a fait le contraire en abaissant massivement le seuil. Avant le changement de pratique, 36% des demandes d’asile déposées par des femmes afghanes étaient acceptées, et depuis lors, 98% d’entre elles l’ont été ; en chiffres absolus, cela représente 4’000 demandes ! Si ne serait-ce qu’un seul pourcent des 21 millions de femmes afghanes décidait de venir chez nous, je ne vous raconte pas les conséquences. Sans parler de toutes les femmes qui subissent des discriminations dans d’autres pays, pour des raisons religieuses ou autres.

Outre le fait que ces plus de 200’000 Afghanes engendreraient à elles seules des coûts sociaux directs d’environ 10 milliards, elles auraient bien entendu toutes le droit, en tant que réfugiées reconnues, de faire venir immédiatement leur famille. Et voilà que le prochain bénéficiaire potentiel de l’aide sociale ou auteur de coups de couteau, son père et son fils seraient également chez nous et ce, en toute légalité !

A quel point peut-on être fou pour lancer de telles invitations ? Il faut immédiatement mettre un terme à de tels excès idéologiques ! C’est pourquoi je demande, dans la motion 24.3658 – Supprimer la pression psychique de la liste des motifs d’asile, la suppression de cet ajout dans la loi sur l’asile.

Andreas Glarner
Andreas Glarner
conseiller national Oberwil-Lieli (AG)
 
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