éditorial

La liberté pour qui?

Le PS a présenté son nouveau programme politique sous la devise "Liberté – Justice – Solidarité". Les idées socialistes sur la liberté personnelle, nous les connaissons depuis des années. Aucun…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Le PS a présenté son nouveau programme politique sous la devise « Liberté – Justice – Solidarité ». Les idées socialistes sur la liberté personnelle, nous les connaissons depuis des années. Aucun autre parti ne s’est engagé avec autant d’obstination pour restreindre la liberté des gens et pour imposer de nouveaux interdits – qu’il s’agisse des transports, de l’environnement, de l’économie, de la promotion de la santé ou de la consommation. Si les socialistes entonnent l’hymne à la liberté, c’est sans doute par transfiguration historique de leurs racines. Une preuve de plus, si besoin en était, de l’attitude arriérée de ce parti.

Si l’affaire n’était pas aussi grave, on aurait plutôt envie de rire en lisant la devise du nouveau programme socialiste. Les socialistes et la liberté! Il n’est pas nécessaire d’analyser longuement le comportement du groupe parlementaire socialiste pour se rendre compte de l’incompatibilité fondamentale de ces deux notions. Jetons tout de même un bref regard sur les interventions parlementaires déposées ces dernières années par les membres du groupe socialiste pour avoir une idée de l’interprétation que la gauche donne à l’idée de la liberté. Voici quelques exemples:

  • mesures contre la consommation excessive de boissons énergisantes par les jeunes
  • installation d’un observatoire internet
  • introduction de directives pour les césariennes
  • imposition d’une valeur limite pour les acides gras trans
  • obligation faite aux conseillers fédéraux et au personnel de la Confédération d’utiliser des voitures consommant moins de 5 l/100 km
  • imposition des transactions financières globales
  • obligation faite aux employeurs de former des travailleurs immigrés
  • création d’une assurance-maladie unique
  • obligation de mettre en place des plans sociaux
  • interdiction de spéculer sur les denrées alimentaires
  • introduction d’un parlement professionnel/interdiction des activités de milice pour les parlementaires fédéraux 
  • amendes pour les skieurs ne respectant pas les règles
  • réduction de l’éclairage public de 50%
  • obligation faite aux entreprises fédérales d’engager les apprentis à la fin de l’apprentissage
  • introduction d’un échange automatique d’informations/suppression du secret bancaire
  • droits de douane pénalisant les marchandises provenant de pays ne protégeant pas suffisamment le climat.
  • constitution d’un budget fédéral plus juste du point de l’égalité des sexes

La liste peut être allongée à souhait. D’ailleurs, le PS précise lui-même dans son programme l’idée qu’il se fait de la liberté. La plus belle envolée verbale se trouve sans doute dans la définition que le PS donne de la société libérale – une définition dont s’inspireront volontiers tous les dictateurs du monde: (trad.) « Seule une société dans laquelle l’égalité des libertés est réalisée est une société véritablement libérale. » Inutile de commenter longuement cette absurdité intellectuelle: en fait, l’égalité des libertés n’existe que dans un Etat socialiste sans liberté.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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