Il y a deux ans déjà l’UDC avait relevé dans un document de fond que la partie générale révisée du Code pénal posait de gros problèmes d’application. Depuis, elle a exigé par la voie de nombreux…
Il y a deux ans déjà l’UDC avait relevé dans un document de fond que la partie générale révisée du Code pénal posait de gros problèmes d’application. Depuis, elle a exigé par la voie de nombreux communiqués, interventions parlementaires et conférences de presse que cette réforme excessivement complaisante à l’égard des délinquants soit invalidée. Le Conseil fédéral a enfin décidé d’agir. Après avoir longtemps ignoré la réalité du problème, il propose maintenant de réintroduire les courtes peines privatives de liberté et de supprimer les peines pécuniaires avec sursis. Il faudra que d’autres durcissements du droit pénal suivent, notamment face aux crimes graves ainsi que dans le droit pénal des mineurs.
Il y a deux ans déjà l’UDC avait demandé de rétablir l’interdiction de séjour à titre de mesure pénale. Dans un premier temps, le Conseil fédéral n’a rien voulu en savoir. Aujourd’hui, il semble enfin avoir compris la nécessité de cette réforme en constatant en substance qu’une interdiction de séjour prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire publique avait un effet préventif plus fort qu’une interdiction de séjour imposée comme une mesure de police des étrangers. Il a fallu les pressions constantes de l’UDC pour que le gouvernement finisse par proposer lui aussi cette modification du Code pénal. C’est une évidence pour l’UDC: le droit pénal doit avoir un effet dissuasif.
Le Conseil fédéral a annoncé pour la deuxième moitié de l’année en cours une révision partielle de la partie spéciale du Code pénal. Il s’agira de vérifier très exactement si les dispositions pénales pour viol et lésions corporelles intentionnelles seront effectivement renforcées comme l’UDC l’a demandé. En outre, l’UDC insiste sur le durcissement du droit pénal des mineurs. Il est inacceptable que des jeunes brutes qui tabassent en bande des personnes sans défense soient beaucoup moins sévèrement punis en Suisse que, par exemple, en Allemagne. D’une manière générale, on a du mal à comprendre pourquoi le Conseil fédéral et la majorité du Parlement se sont toujours opposés à tout durcissement du Code pénal.