éditorial

Le mauvais film

Les départements fédéraux des affaires étrangères et de l’intérieur ont annoncé la semaine dernière des rocades intéressantes au niveau du personnel. Nicolas Bideau, qui a réussi en relativement…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Les départements fédéraux des affaires étrangères et de l’intérieur ont annoncé la semaine dernière des rocades intéressantes au niveau du personnel. Nicolas Bideau, qui a réussi en relativement peu de temps à semer la discorde la plus complète dans le secteur suisse du cinéma, succède à Johannes Matyassy comme chef de Présence Suisse. Ce dernier est récompensé pour ses éminents services par un poste d’ambassadeur en Argentine. Or, l’unique chose à faire eût été de profiter de ce changement personnel pour dissoudre Présence Suisse dans sa forme actuelle.

Le bilan professionnel des gardiens de l’image de la Suisse est pour le moins douteux. On peut en particulier se demander s’il est nécessaire de disposer d’une unité administrative placée sous la direction d’un ambassadeur pour organiser le pavillon suisse dans les expositions mondiales. Quant à l’efficacité de Présence Suisse face aux pressions que notre pays subit depuis quelque mois, on n’a du mal à la percevoir. Même le Conseil fédéral semble l’avoir compris puisqu’il a décidé de tailler dans le budget de Présence Suisse dans le cadre de son programme d’économie et conformément à plusieurs interventions parlementaires. Mais comment imaginer que le chef très contesté du service cinématographique, Nicolas Bideau, puisse jouer utilement le rôle de grand communicateur de la Suisse? Tout cela ressemble bien plus à une action de sauvetage lancée par la ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey pour permettre à son copain de sortir la tête haute de la situation intenable dans laquelle il s’est mis au niveau de l’aide au cinéma suisse. En lui offrant ce poste confortable, le Conseil fédéral a raté la chance de profiter du départ de Johannes Matyassy pour remettre sérieusement en question le rôle et l’utilité de Présence Suisse dans sa forme actuelle. Le dixième anniversaire de la loi sur la promotion de l’image de la Suisse à l’étranger était une excellente occasion à cet effet.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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