Les débats actuels au Conseil national et au Conseil des Etats sur la "non-application" de l’initiative contre l’immigration de masse ont ouvert des abimes politiques. Les autres partis continuent d’ignorer sans gêne aucune la décision du peuple pour une gestion autonome de l’immigration moyennant des plafonds et des contingents. Par leur arrogance sans borne les libéraux-radicaux alliés aux socialistes mettent en péril à moyen terme des dizaines de milliers d’emplois et la prospérité de la Suisse.
Le lancement d’un référendum contre cette loi inutile n’a aucun sens, car, même s’il était contraint de revoir ce projet, le Parlement continuerait de violer la Constitution fédérale pour permettre à l’immigration de masse de se poursuivre. Mais le peuple pourra tout de même intervenir: par le biais d’une initiative exigeant la résiliation de l’accord de libre circulation des personnes.
L’obligation faite aux entreprises de recevoir quelques personnes en quête d’un emploi recommandées par les Offices régionaux de placement (ORP) ne permettra certainement pas de mettre fin à l’immigration de masse. Bien au contraire: le PS et le PLR ont avoué ouvertement lors du débat au Conseil national que tous les citoyens UE qui souhaitent travailler en Suisse peuvent s’annoncer à un ORP. Conclusion: les ORP placeront donc non seulement les nationaux cherchant un emploi, mais aussi tous les citoyens UE qui souhaitent travailler en Suisse. La solution présentée pour le moment a donc même le potentiel d’accélérer l’immigration!
Pour le PS et le PLR la Suisse s’étend jusqu’aux frontières extérieures de l’UE
Lorsque l’UDC parle de préférence nationale, elle entend les personnes en quête d’un emploi domiciliées en Suisse. Dans l’acception de la gauche et des libéraux-radicaux, il s’agit des personnes cherchant un emploi de tout l’espace de libre circulation des personnes. Ces partis veillent donc scrupuleusement à ne pas toucher l’accord de libre circulation des personnes alors que la Constitution de leur propre pays leur est complètement égale. C’est une véritable gifle non seulement au visage des citoyennes et des citoyens qui ont approuvé l’initiative populaire "contre l’immigration de masse", mais aussi pour les nombreux jeunes en fin d’apprentissage ou d’étude, pour les personnes qui veulent revenir à la vie professionnelle après une interruption et pour tous les salariés de plus de 50 ans qui ne trouveront plus de travail en Suisse ou qui ont perdu leur emploi. Les socialistes s’allient donc aux libéraux-radicaux pour durcir la concurrence sur le marché du travail, augmenter les pressions sur les salaires et le chômage, accroître les peurs existentielles des familles!
La libre circulation et la préférence nationale sont incompatibles
Il est évident que la préférence nationale et la libre circulation des personnes ne peuvent pas coexister. Ces deux règles sont contradictoires. Et de crainte de provoquer les commissaires UE, la majorité du Conseil national a décidé que les mesures adoptées ne s’appliqueraient que si le chômage atteint 15% dans les différents groupes professionnels. Quand un tel taux sera atteint, l’économie suisse sera au sol et les mesures viendront de toute manière trop tard. Cet exemple est une illustration de plus de l’incroyable arrogance des partis du centre et de la gauche qui prennent les citoyens pour des imbéciles.
La conseillère fédérale Sommaruga veut ouvrir encore plus grand les portes
Lorsque le Parlement aura pris une "décision stable" concernant l’application de l’initiative contre l’immigration de masse, application conforme à l’accord de libre circulation, cela va sans dire, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga "examinera" la ratification du "protocole sur la Croatie". C’est ce qu’elle vient de déclarer devant les Chambres fédérales. La ministre de la justice veut étendre la libre circulation jusqu’aux Balkans en y incluant la Croatie. Donc ouvrir encore plus grand les portes de la Suisse. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse, Madame la Conseillère fédérale!
Quelles seront les prochaines étapes? Que faut-il faire?
L’UDC ne s’inclinera pas et elle n’abandonnera pas les salariés de ce pays alors les socialistes ont depuis longtemps tourné le dos aux travailleurs suisses. La non-application de l’initiative contre l’immigration de masse aura pour effet de prolonger la pression sur les salaires en Suisse et de faire perdre leurs emplois à des milliers de femmes et d’hommes de Suisse au profit d’une main-d’œuvre bon marché venant de l’étranger. L’accord de libre circulation des personnes aggravera les problèmes sociaux, la pauvreté et la surpopulation de notre beau pays. Tout cela, nous le devons aux socialistes et aux libéraux-radicaux qui s’obstinent à maintenir le nuisible accord de libre circulation des personnes.
Le 16 décembre prochain, lors des votes finaux au Parlement fédéral, l’UDC rappellera que la nouvelle loi ne permet absolument pas de gérer ou de limiter l’immigration. En revanche, si l’UDC faisait venir les citoyennes et les citoyens aux urnes pour voter contre cette mauvaise loi, elle perdrait son temps, car le Parlement continuerait de se moquer de la Constitution fédérale.
L’immigration se poursuivra et, compte tenu des incertitudes qui planent sur l’UE, elle augmentera même à l’avenir. Il n’existera donc plus qu’une solution: la résiliation de l’accord de libre circulation. Il faut redonner au peuple suisse la liberté de décider qui peut immigrer dans son pays. L’UDC sera sans doute obligée de préparer le moment venu une initiative populaire dans ce sens. Mais d’ici là, le peuple peut déjà agir: lors des prochaines élections cantonales et, au plus tard, lors des élections fédérales de 2019, les citoyennes et citoyens libres feront ce que le souverain de notre vieille Confédération doit faire pour que ses enfants et petits-enfants restent libres: écarter du pouvoir les violeurs de la Constitution fédérale!