Paris, Bruxelles, Nice, Würzburg, Munich, Reutlingen, Ansbach, une église d’un village normand – les attentats terroristes et autres folies meurtrières se suivent à un rythme de plus en plus rapide. Bien que personne ne veuille en parler, presque tous les tueurs ont un point commun: il s’agit en majorité de jeunes hommes musulmans issus de la migration et qui refusent de s’intégrer après être venus en Europe animés d’espoirs totalement irréalistes et rapidement déçus. La menace contre laquelle l’UDC met en garde depuis des années est malheureusement en passe de se réaliser.
Les forces de sécurité des pays voisins de la Suisse ont de plus en plus de mal à contrôler la situation. Tous les jours ou presque la télévision – encore heureux que nous ne voyions ces images d’horreur que sur le petit écran – nous présente les conséquences d’une immigration démesurée et incontrôlée, d’une culture naïve de bienvenue et des conceptions multiculturelles totalement à côté de la réalité. Il semble malheureusement que ce ne soit qu’une question de temps pour que la Suisse soit à son tour frappée par des attentats terroristes et autres folies meurtrières engendrant douleurs et peines incommensurables. Il est plus urgent que jamais de prendre des mesures bien réfléchies, fermes et rapides.
Il faut cesser d’embellir la réalité
Les réactions confuses ou le grand silence de politiciens et fonctionnaires dépassés par leur politique d’immigration naïve sont autant des déclarations de faillite d’Etats qui ont perdu le contrôle de la situation et qui tentent de dissimuler leur échec dans un domaine essentiel de la sécurité publique. Lorsqu’on nous parle "d’une brusque radicalisation de la situation", nous comprenons bien qu’il s’agit de minimiser l’évidente propension à la violence de jeunes gens, le plus souvent musulmans, qui refusent de s’intégrer même après des années de séjour en Europe. Et si, parallèlement, nous constatons que les Suissesses et les Suisses cherchent à s’armer, nous devons bien admettre que nous sommes confrontés à un autre problème, bien qu’il s’agisse d’une réaction subjective face à une menace qui ne cesse de s’aggraver.
La politique d’immigration naïve du centre-gauche menace la sécurité en Europe et en Suisse
Ce développement était pourtant prévisible. La politique d’immigration et d’asile démesurée menée ces dernières années était tout simplement irresponsable. Les événements que subit l’Europe actuellement sont la conséquence directe de cette politique. Si parmi quelques milliers de migrants il se trouve une seule personne encline à la violence, la Suisse va elle aussi rencontrer de gros problèmes dans peu de temps. La foi aveugle en la volonté d’intégration des immigrants et en une cohabitation pacifique dans une société multiculturelle est démentie par les images quasi hebdomadaires de victimes ensanglantées gisant dans les rues de villes européennes. L’UDC a demandé à plusieurs reprises au Conseil fédéral d’imposer des contrôles stricts aux frontières et de mieux protéger les frontières suisses contre l’immigration clandestine. La croissance continue du nombre de franchissements illégaux de la frontière méridionale confirme pourtant cette nécessité. Le centre-gauche politique a promis une application sévère de l’initiative sur le renvoi approuvée par le peuple et les cantons. On attend toujours. Et ce sont ces mêmes milieux qui sabotent systématiquement l’application de l’initiative contre l’immigration de masse, elle aussi approuvée par le souverain. La leçon à tirer des récents événements est pourtant claire: l’Europe est dépassée par une immigration démesurée et illégale. Les espoirs infondés et surtout impayables que cette politique irresponsable a éveillés chez des migrants à la recherche d’une vie meilleure ne peuvent pas être comblés, même pas par d’onéreux "programmes d’intégration" qui s’avèrent le plus souvent inefficaces. D’où amplification de la frustration, des protestations et de la propension à la violence.
L’UDC propose des solutions depuis de nombreuses années
Dans sa motion 16.3234 le conseiller national Lukas Reimann a demandé une lutte efficace contre le terrorisme. Voici la réponse lapidaire du Conseil fédéral: "La législation suisse offre des moyens d’action efficaces contre la menace terroriste. Elle permet d’assurer la prévention des infractions et de punir en amont les actes préparatoires à un attentat terroriste." Au moins le Conseil national a-t-il soutenu l’initiative parlementaire (14.450) du conseiller national Toni Brunner qui demande la révocation de la nationalité suisse de personnes rentrant en Suisse après avoir combattu dans les rangs du djihad. Mais le Conseil des Etats a rejeté cette proposition avec l’argument suivant: "Du point de vue du Conseil des Etats cette nouvelle règlementation n’est pas nécessaire, car le retrait de la nationalité suisse de doubles nationaux ayant nui aux intérêts de la Suisse est aujourd’hui déjà possible."
En tant que porte-parole du groupe parlementaire UDC durant le débat du Conseil national sur le développement de l’armée, j’ai personnellement attiré l’attention de l’assemblée sur la nouvelle menace à laquelle est exposée l’Europe. J’ai demandé au Parlement s’il fallait attendre que de nouveaux "infidèles" soient décapités par les terroristes IS pour qu’on s’occupe enfin de la sécurité et de l’armée. La triste réalité m’a entre-temps rattrapé avec ces deux terroristes étrangers qui ont égorgé dans une église française un prêtre et grièvement blessé une autre personne. L’automne dernier, le conseiller national Thomas Hurter (15.3842) et le conseiller aux Etats Alex Kuprecht (15.3841) ont déposé parallèlement deux interventions réclamant que les frontières suisses soient protégées moyennant des contrôles systématiques pour empêcher les passages clandestins. Si nécessaire, il faut faire intervenir l’armée, ont-ils exigé. L’unique réponse que le Conseil fédéral a su donner à cette demande est que l’ordre public et la sécurité intérieure de la Suisse ne sont actuellement pas menacés, si bien que ces interventions parlementaires doivent être rejetées.
Des centaines d’extrémistes sont déjà dans le pays
Selon le rapport 2016 du service de renseignement de la Confédération sur la situation sécuritaire en Suisse, quelque 500 djihadistes potentiels sont en observation dans notre pays parce qu’ils ont attiré l’attention par la diffusion d’idées djihadistes sur internet et sur les réseaux sociaux. Il est évident qu’il existe en Suisse aussi un important potentiel de terrorisme. Après les actions meurtrières et attentats terroristes de Nice à Ansbach en passant par Munich, les services de sécurité des pays voisins de la Suisse ont régulièrement affirmé que les malfaiteurs en question étaient observés et connus de la police. Cela ne les a pas empêchés de tuer des innocents. En réponse à l’interpellation 143678 du conseiller national Peter Keller, le Conseil fédéral a écrit ce qui suit: "La Suisse et ses intérêts ne sont pas une cible d’attaque prioritaire du groupe "Etat islamique" (EI) et des organisations apparentées, ou des terroristes djihadistes." L’UDC se demande d’où le Conseil fédéral et ses hauts fonctionnaires tiennent cette certitude alors que les attaques terroristes se multiplient en Europe et que des milliers de migrants franchissent clandestinement la frontière méridionale de la Suisse. Il est grand temps de changer de raisonnement dans ce domaine: l’accent principal sur le sol européen ne doit plus être mis sur le combat systématique contre des organisations terroristes à proprement parler comme l’IS ou Al Qaida, mais sur la prévention de la menace provenant de personnes individuelles radicalisées qui se laissent inspirer par ces idéologies. Notre dispositif de défense doit être rapidement adapté à cette nouvelle menace.
Dernière chance de prendre des mesures efficaces
Nous devons, d’une manière générale, affronter deux problématiques: d’une part, des jeunes hommes radicalisés, prêts à commettre un acte terroriste et issus généralement de la migration qui se trouvent déjà dans le pays et, d’autre part, des extrémistes qui entrent en Suisse grâce à l’immigration incontrôlée sous le prétexte de l’asile. Il est grand temps d’agir avant que des femmes et des hommes ne soient assassinés en Suisse également.
Responsable du Corps des gardes-frontières, au moins le conseiller fédéral Ueli Maurer fait du bon travail en ayant obtenu, dans le cadre de négociations avec l’Italie, qu’un plus grand nombre de migrants clandestins puissent être renvoyés dans le pays voisin et que, comme réclamé depuis longtemps par l’UDC, les trains en provenance de Milan soient effectivement contrôlés par les gardes-frontière. Mais cela ne suffit pas, beaucoup s’en faut. Il faut la volonté et des décisions du Conseil fédéral dans son ensemble pour que des mesures réellement efficaces soient prises. Or, sur ce plan, c’est le silence complet.
Pour toutes ces raisons, l’UDC insiste une fois de plus sur les mesures suivantes à prendre dans les plus brefs délais:
L’UDC suit attentivement et avec une grande inquiétude le développement de la situation en Suisse et prépare de nouvelles interventions qui seront déposées durant la session d’automne du Parlement. Il n’y a plus de temps à perdre!