Un groupe de travail de l’UDC prépare actuellement des interventions politiques en vue de limiter l’immigration. Durant les quatre années écoulées, le solde migratoire, donc la différence entre les…
Un groupe de travail de l’UDC prépare actuellement des interventions politiques en vue de limiter l’immigration. Durant les quatre années écoulées, le solde migratoire, donc la différence entre les immigrations et les émigrations, dépassait 1% de la population totale.En chiffres absolus, 83 000 personnes supplémentaires ont immigré en Suisse en moyenne annuelle pendant cette période. Les scénarios publiés la semaine dernière par l’Office fédéral de la statistique donnent une idée de ce qui arrivera si ce développement se poursuit. Selon le scénario retenu, la Suisse pourrait avoir une population de 10 millions d’habitants en 2035. Il s’agit là d’une conséquence directe de l’immigration incontrôlée. Les effets de cette croissance sur les infrastructures, les loyers, le prix du sol, l’aménagement du territoire, la consommation d’énergie, les écoles, la santé publique ou encore les assurances sociales sont encore difficiles à évaluer, mais ils seraient de toute manière graves. Il est donc urgent d’ouvrir un débat sur les possibilités de limiter cette immigration.
Il est devient de plus en plus évident que les conséquences de la forte immigration de ces dernières années seront graves. Personne ne conteste qu’un solde migratoire passagèrement positif puisse être utile à l’économie. Cependant, si l’immigration de ces quatre dernières années se poursuit à long terme au même niveau, ces conséquences positives seraient annihilées par des effets secondaires extrêmement négatifs. Pour les seules quatre années écoulées, le solde migratoire, donc la différence entre les immigrations et les émigrations, était de plus de 330 000 personnes, soit approximativement la population du canton du Tessin. Des discussions commencent à surgir concernant les suites de cette immigration pour les infrastructures, les loyers, le prix du sol, l’aménagement du territoire, la consommation d’énergie, les écoles, la santé publique et les assurances sociales. Si on se réfère à la croissance démographique entre 1990 et 2010 où la population de la Suisse s’est accrue d’environ un million de personnes, on peut en déduire, par exemple, une forte augmentation de la consommation énergétique. La Suisse atteindrait facilement les objectifs de sa politique climatique sans cette immigration. Ce raisonnement s’applique à tous les autres domaines de la vie. Les défis à relever par une société soumise à une telle croissance sont énormes.
Intervenir au niveau du solde migratoire
L’UDC envisage donc de déposer une intervention parlementaire agissant au niveau du solde migratoire. Plusieurs variantes s’échelonnant entre 0,2 et 0,5% sont en discussion. L’application de ces limites entraînerait une forte réduction de l’immigration par rapport à ces dernières années, mais elle permettrait tout de même une croissance contrôlée en fonction des besoins de l’économie. Il est évident aussi que ce débat ne peut pas non plus ignorer la libre circulation des personnes avec l’UE. Environ 70% de l’immigration en Suisse provient de l’UE. Un réexamen de la libre circulation s’impose donc.