Le peuple a parlé. "La construction de minarets est interdite": voilà l’énoncé du nouvel alinéa 3 de l’article 72 de la Constitution fédérale. Son application est simple et il ne laisse aucune…
Le peuple a parlé. « La construction de minarets est interdite »: voilà l’énoncé du nouvel alinéa 3 de l’article 72 de la Constitution fédérale. Son application est simple et il ne laisse aucune place à l’interprétation. Si les perdants de la votation d’hier, le Conseil fédéral en tête, doutent aujourd’hui de l’applicabilité de ce texte et renvoient aux tribunaux et au droit international public, ils manifestent une bien curieuse conception de la démocratie. Dans tous les cas, l’UDC se battra avec tous les moyens à sa disposition pour que la décision populaire d’hier soit appliquée dans toute sa rigueur.
Le résultat du scrutin de ce dimanche a montré combien le Conseil fédéral et le Parlement se sont éloignés du peuple. Les réelles aspirations et inquiétudes des citoyennes et citoyens sont systématiquement ignorées ou écartées. Preuves en sont non seulement les discussions sur les minarets, mais aussi le débat qui vient de commencer sur la libre circulation des personnes avec un Conseil fédéral qui n’a pas jugé nécessaire d’invoquer la clause de sauvegarde l’été dernier alors que les problèmes graves posés par l’immigration se dessinaient déjà clairement.
La maturité de la démocratie suisse
La décision sur les minarets a une fois de plus révélé la grande maturité des citoyennes et des citoyens suisses. Les tentatives d’intimidation et les pronostics pessimistes des adversaires du projet ont raté leur cible. Nonobstant tous les efforts de censure, un réel débat public a eu lieu. Les manifestations et soirées d’information sur cet objet des votations ont été plus fréquentées que jamais. La décision finale du peuple est d’une clarté incontestable. Une fois de plus, le peuple a indiqué le chemin à ses autorités. Face à ce témoignage de maturité du souverain, la mesquinerie des perdants et, en particulier, du Conseil fédéral est d’autant plus frappante. Au lieu d’accepter tout simplement la décision du peuple, on brandit la menace du droit international public. On oser affirmer que le dernier mot n’appartient pas au peuple, mais au Tribunal fédéral, voire à la Cour européenne de justice. Avancer de pareils arguments, c’est manifester une conception lamentable de la démocratie et mépriser ouvertement le droits populaires.
Résilier si nécessaire
L’UDC exige que le Conseil fédéral applique sans réserve le résultat de la votation d’hier. Et si des tribunaux avaient l’outrecuidance de casser la décision populaire en se référant à la Convention européenne des droits de l’homme ou à la Convention de l’ONU sur les droits civiques et politiques, la Suisse doit tout simplement résilier les traités concernés. Il est hors de question que le droit international public élimine notre démocratie directe. L’UDC s’engagera de toutes ses forces pour la défense des intérêts du peuple.