Les adversaires de l’initiative de mise en œuvre se déchaînent. Manquant d’arguments sérieux, ils érigent des exceptions en règles et n’hésitent même pas à mentir grossièrement. Le fait que des juristes formés participent à ce jeu malodorant est plus qu’inquiétant.
Les adversaires de l’initiative de mise en œuvre tirent volontiers argument desdits "délits mineurs" qui, selon eux, provoqueraient des expulsions. Ils relèvent à ce propos surtout la partie de la liste des délits qui entraînent l’expulsion des récidivistes. Ils argumentent comme s’il était courant que des étrangères et des étrangers se fassent condamner plusieurs fois en Suisse pour les délits mentionnés. Ces "délits mineurs" qui, selon les opposants au texte, feraient quasiment partie du curriculum vitae normal d’un étranger vivant en Suisse, comprennent donc notamment des actes comme le séquestre et l’enlèvement, l’incendie intentionnel, des actes sexuels avec des enfants, lésions corporelles ou encore des menaces et violences contre des fonctionnaires. Des peccadilles, quoi.
La pomme volée
Le vol est l’argument favori des adversaires de l’initiative, bien que dans sa forme simple il ne soit même pas mentionné dans le texte de l’initiative. Aucun autre délit ne provoque plus de réactions insensées. On va jusqu’à prétendre que le vol d’une pomme pourrait être fatal à un étranger résidant en Suisse. Le fait que même des juristes répandent des idioties pareilles ne peut avoir que trois explications: soit ces personnes n’ont pas lu l’initiative, soit ils sont ignorants, soit ils mentent comme des arracheurs de dents.
La réalité est pourtant claire:
Cas construits de toutes pièces
Les adversaires de l’initiative de mise en œuvre avancent en série ce type d’exemples théoriques fabriqués de toutes pièces. La majorité d’entre eux sont de pures tromperies et ne servent qu’à semer le doute parmi les citoyens. Qui plus est, aucun de ces exemples n’a pu être confirmé par une condamnation réelle. Ces "délits mineurs" qui auraient conduit à des condamnations (multiples) n’existent tout simplement pas. Conclusion: toute cette argumentation n’est que mensonges et tromperies.