Bien que cette initiative vise l’élevage animal, si elle est acceptée, ses conséquences porteraient atteinte à l’ensemble de l’industrie agro-alimentaire suisse. Cela mettrait en danger des milliers de postes de travail dans beaucoup de secteurs en amont et en aval. Le Conseil fédéral et le Parlement vous demandent, à une très large majorité, de la refuser.
L’agriculture suisse se caractérise déjà par un niveau très élevé de bien-être animal. Celui-ci est garanti par de nombreuses prescriptions, comme une loi sur la protection des animaux d’une sévérité unique au monde, des effectifs limités par la loi pour les poules, les porcs et les veaux.
La Suisse ne compte pas d’élevage intensif excessif n’en déplaise à celles et ceux qui par des photos montages scandaleux veulent nous prouver le contraire.
Comme en témoignent les différents labels, les produits répondant aux exigences de l’initiative existent déjà en quantités plus que suffisantes.
Le consommateur a donc déjà le choix aujourd’hui, et avec cette initiative on désire le lui enlever.
L’initiative imposerait à l’élevage de se conformer aux directives bio, privant ainsi la population de sa liberté de choix.
Les aliments d’origine animale renchériraient de 20 à 40 %, soit une charge supplémentaire d’environ 1800 francs par an pour le portemonnaie des consommateurs. Tout le monde ne peut et ne veut pas acheter exclusivement des produits conformes aux normes bio. Dans l’urgence, encore plus de personnes se rendraient dans les pays voisins pour s’approvisionner. Ce tourisme d’achat affaiblirait davantage notre système économique et ne servirait ni l’écologie ni le bien-être animal.
D’autre part, si on devrait produire les mêmes quantités, cette initiative conduirait à construire des milliers de bâtiments d’élevages supplémentaires, ce qui conduirait à miter encore davantage notre territoire.