Les jeunes escrimeurs suisses ont frappé un grand coup. Misant sur l’activisme, dans la pire tradition des Jeunes socialistes, leur geste à l’encontre Israël est tout aussi ridicule que honteux.
Dans le domaine du sport, certains événements suscitent l’intérêt du monde entier, comme les Jeux olympiques d’été ou la Coupe du monde de football masculin. D’autres, en revanche, ne passionnent guère, comme les Championnats d’Europe d’escrime des moins de 23 ans.
Mais depuis samedi dernier, ce n’est plus le cas : à Tallinn, en Estonie, quatre jeunes Suisses ne se sont pas couverts de gloire. Plus précisément, ils ont obtenu de bons résultats sportifs, se sont battus jusqu’en finale, mais y ont été battus par l’équipe d’Israël. Après cela, le sport était terminé… tout comme le comportement sportif.
Les jeunes athlètes se sont essayés au militantisme politique. Contrairement aux athlètes israéliens et italiens, ils ne se sont pas tournés vers les drapeaux nationaux lors de la cérémonie de remise des médailles aux trois meilleures équipes.
Ils ont regardé dans le vide, l’air ennuyé et sans aucune posture. Un peu comme si leur devise était : « Maintenant, nous allons faire montre de nonchalance. »
Selon Swiss Fencing, il s’agissait d’une manifestation politique délibérée contre Israël. L’incident n’est certes pas « compris » par la fédération, mais aucune mesure punitive n’a été prise.
Cette absence de sanction est tout de même hypocrite de la part des responsables de la fédération qui, sur leur site web, évoquent les « valeurs » et « l’attitude éthique » de leurs sportifs. Voici un exemple : « L’équité est notre priorité absolue, nous vivons selon l’esprit du sport. » Cette démonstration en Estonie ne correspond cependant manifestement pas à une attitude éthique.
Qui de Swiss Olympic, l’association faîtière du sport ? Sa présidente, l’ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler, n’a pas dit un mot ! Aucune réaction ! Elle qui pourtant est omniprésente dans les médias, qui ne nous épargne d’ordinaire aucun détail.
Le budget fédéral risque de connaître des déficits de plusieurs milliards dans les années à venir. Un plan d’austérité comprenant 59 mesures doit permettre de redresser les finances. Swiss Olympic fait actuellement pression sur les parlementaires pour que le sport ne soit pas touché par les coupes budgétaires.
Les sportifs et les fédérations honnêtes auront la vie plus facile si Ruth Metzler supprime la subvention accordée aux escrimeurs : le financement d’activistes grossiers n’est certainement pas du ressort des contribuables suisses.
