Les résultats des dernières élections dans les cantons de Soleure, du Valais et de Neuchâtel appellent une autocritique et un point de la situation. Ne pas penser à soi, mais toujours agir pour la cause, donc pour la Suisse et ses citoyennes et citoyens, et y travailler avec acharnement, voilà l’unique recette du succès.
Depuis les élections fédérales de 2015, je dois constater que notre parti s’enfonce trop souvent dans l’autosatisfaction et le confort. Le dur travail sur le terrain et la conduite rigoureuse des sections locales et cantonales sont négligés de manière inadmissible. Certes, nous avons encore progressé en 2016 dans quelques cantons comme ceux de St-Gall, de Thurgovie, de Fribourg et de Schaffhouse. Mais nous avons aussi stagné, voire perdu du terrain dans d’autres cantons. Ce fut le cas dans ceux d’Uri, de Schwyz, d’Argovie et de Bâle-Ville. Cette tendance négative s’est poursuivie en 2017. En Valais et à Soleure nous avons perdu des suffrages alors que l’UDC y avait atteint un niveau relativement bas. Quant à l’UDC Neuchâtel, elle s’est littéralement effondrée lors des dernières élections cantonales (une perte de 5,4 points-%). Conséquence du quorum électoral de 10% dans le canton de Neuchâtel, nous n’y comptons plus que 9 sièges (-11). De plus, un élu a changé de parti, de sorte que l’UDC Neuchâtel n’occupe plus que 8 sièges.
Il va de soi que les cantons se distinguent entre eux et qu’on ne peut pas toujours les comparer directement. Toutefois, en observant les développements de longue durée et les différents districts et régions, on relève de nombreux parallèles qui permettent de tirer des conclusions claires. Comme le disait le célèbre écrivain bernois Jeremias Gotthelf: "Ce qui va briller dans toute la patrie doit commencer à la maison." Appliquée à notre parti, cette sentence signifie à mon avis que nous devons commencer par mettre de l’ordre dans notre maison, donc penser à nouveau en priorité aux citoyennes et aux citoyens et non pas à nous-mêmes, pour convaincre les électrices et les électeurs de nous donner leur voix. Que faut-il concrètement pour atteindre cet objectif?
Les succès de ces dernières années nous ont rendus paresseux. Surestimant leur force, des partis cantonaux ont cru que le succès dans l’urne était un cadeau du ciel. Une lourde erreur! Seul un combat politique permanent et désintéressé, seul un travail dur et stratégiquement fondé conduisent au succès. Ce constat vaut aussi bien pour les campagnes électorales cantonales que pour l’actuelle campagne de votation contre la loi sur l’énergie. Le 21 mai prochain le souverain est appelé à voter sur un projet capital pour l’avenir du pays.
Nous nous engageons pour un approvisionnement énergétique qui a fait ses preuves, qui est avantageux et fiable. Voilà pourquoi nous disons NON à une loi qui impose une économie planifiée et place les citoyens sous tutelle. Mais pour faire refuser ce projet, nous avons besoin de l’engagement de tous: descendez dans la rue, distribuez des prospectus, convainquez vos voisins, vos collègues et les membres de votre famille. Faites distribuer le prospectus énergétique dans votre village – je compte sur vous!
Quant aux partis cantonaux, je les invite à faire une analyse sans fard des élections passées et à préparer et prendre des mesures bien définies et mesurables pour atteindre leurs objectifs.
Je suis personnellement convaincu que notre parti n’a pas épuisé son potentiel électoral, loin de là. Et ce constat vaut pour toutes les régions du pays. Retroussons nos manches et mettons-nous au travail!