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Energie

C’est au peuple de décider !

Une fois de plus, le Parlement et le Conseil fédéral ont eu peur du peuple et des cantons et ont directement mis en œuvre une autre initiative issue de l’extrême gauche écologiste, via un contre-projet dit « indirect ».

Michael Graber
Michael Graber
conseiller national Brig (VS)

Sous le titre aguicheur et trompeur d' »initiative pour les glaciers », des activistes de la la gauche rose-verte veulent nous interdire de conduire des voitures à essence ou au diesel et de nous chauffer au mazout ou au gaz. Contrairement à la plupart des initiants, j’ai grandi avec des glaciers en tant que Valaisan et je suis souvent dans la nature. Je ne connais donc pas les glaciers uniquement par Instagram et TikTok, comme la jeunesse écologiste gâtée des villes de gauche rose-verte. Le mot « glacier » n’apparaît d’ailleurs pas une seule fois dans le texte de l’initiative et c’est aussi bien : en effet, cette initiative, nous ne sauvera pas un seul centimètre de glacier. En revanche, elle rendra la vie plus chère – extrêmement plus chère même – pour nous tous !

Jusqu’au vote final au Parlement, le contre-projet indirect s’appelait encore à juste titre « Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat ». Mais à la toute dernière minute, la loi a été rebaptisée de manière totalement inadmissible par quelques politiciens de centre-gauche ! Elle s’appelle désormais « Loi fédérale sur les objectifs de la protection du climat, l’innovation et le renforcement de la sécurité énergétique ». Comme avec la Stratégie énergétique 2050, dont l’échec est aujourd’hui manifeste, on ment à nouveau au peuple de façon éhontée et on fausse la question sur le bulletin de vote tout ça parce que les politiques craignent le peuple. La nouvelle loi entraînera en effet une augmentation massive des besoins en électricité et ne fera absolument rien pour développer la production d’électricité

Avec cette nouvelle loi, quelle est l’objectif du centre-gauche ?
La Suisse doit produire zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, ce qui va encore beaucoup plus loin que les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Pour ce faire, le contre-projet indirect définit au point de pourcentage près, avec des objectifs intermédiaires, la date à laquelle chaque secteur doit avoir réduit ses émissions de CO2 et en quelle quantité. Toutes les entreprises doivent avoir des émissions nettes nulles au plus tard en 2050 et doivent élaborer des « feuilles de route » à cet effet. Ce n’est ni plus ni moins qu’une économie planifiée. L’économie de libre marché serait pourtant le meilleur garant de l’innovation et de la prospérité, et donc de la protection de l’environnement et du climat.

Mais cette loi va encore plus loin : les flux financiers devront également devenir climato-compatibles. Cela signifie non seulement que l’on ne pourra plus à l’avenir avoir dans son portefeuille d’actions des parts d’entreprises pétrolières, mais aussi que les banques ne pourront plus accorder d’hypothèques si la maison à financer est chauffée au pétrole. Personne, à l’exception de l’UDC, ne se soucie que la classe moyenne reste sur le banc de touche.

Pour parvenir à cette soi-disant « décarbonisation », on veut nous interdire à l’avenir les énergies fossiles comme le pétrole, le gaz, l’essence ou le diesel dans les transports, le chauffage et l’industrie.

L’objectif est le « zéro net » d’ici 2050. Mais cela signifie surtout qu’il faudra encore plus d’électricité à l’avenir. Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d’électricité ! Et ce, alors que nous ne savons déjà plus où trouver l’électricité dont nous avons besoin aujourd’hui.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Nous n’avons arrêté qu’une seule centrale nucléaire, quatre autres vont suivre, et aujourd’hui déjà, nous risquons de manquer cruellement d’électricité. Et celle-ci serait massivement renforcée par cette dangereuse nouvelle loi écologiste si cette dernière passe, car la conduite automobile et le chauffage ne seraient à l’avenir plus possibles qu’avec l’électricité

En parallèle de l’adoption de cette loi par la majorité de centre-gauche du Parlement, la cheffe du DETEC Simonetta Sommaruga (PS) a adressé à la population des appels aux économies pour le moins embarassants. Nous devons tous économiser l’électricité, acheter des bougies, éteindre les vitrines et les éclairages de Noël et – on ne peut guère faire plus absurde – prendre nos douches à deux. Qu’on se le dise : on ne peut en vouloir à personne de ne pas respecter ces appels absolument ridicules. Ce n’est pas digne de la Suisse. Nous sommes l’un des pays les plus riches et les plus innovants du monde et nous devons être plus exigeants envers nous-mêmes.

Le centre-gauche poursuit son aveuglement dispendieux en termes de politique énergétique
Au lieu d’entreprendre quelque chose de concret face à la crise de l’électricité et de redresser la barre, la majorité de centre-gauche au Parlement fédéral poursuit sa stratégie énergétique ratée. Une fois de plus, ce sont les classes moyennes, qui travaillent dur, qui en paient le prix.

D’une part, un plan de sauvetage de plusieurs milliards de francs a été décidé sur le dos des contribuables, afin que le casino de l’électricité des grands groupes puisse continuer à fonctionner et que notre électricité propre produite en Suisse puisse être vendue à l’étranger.

D’autre part, nous avons été contraints d’abolir l’État de droit et de défigurer notre magnifique paysage non construit avec des panneaux solaires géants « made in China » par le biais d’une loi fédérale urgente, afin de pouvoir tout de même produire un peu d’électricité propre. Et une chose est déjà sûre : cette électricité arrivera beaucoup plus tard, il y aura beaucoup moins d’électricité et elle sera une fois de plus beaucoup plus chère que ce que l’on nous promet aujourd’hui !

Bien entendu, je n’ai ici parlé que de ce qui s’est passé jusqu’à aujourd’hui. Il ne s’agit donc que de produire l’électricité qui nous manque aujourd’hui. Mais que se passera-t-il si les quatre centrales nucléaires restantes sont également déconnectées du réseau, comme le veut la Stratégie énergétique ?

Quelles sont les conséquences de cette dangereuse nouvelle loi écologiste ?
60% de l’énergie consommée aujourd’hui en Suisse provient de sources d’énergie fossiles. Avec cette dangereuse nouvelle loi écologiste, nous devons abandonner toutes les sources d’énergie fossiles d’ici 2050. Les moteurs à essence et diesel pour les voitures nous seront interdits, tout comme les chauffages au mazout et au gaz. Cela signifie que nous aurons besoin d’environ 2x plus d’électricité qu’aujourd’hui ! C’est pourquoi cette dangereuse loi écologiste est en fait une loi sur le gaspillage de l’électricité !

Personne ne sait où nous irons chercher ces énormes quantités d’électricité avec lesquelles notre mobilité et notre chauffage devraient être électrifiés. La politique

idéologique de la gauche rose-verte répète exactement ce qu’elle a déjà fait pour la sortie du nucléaire : Définir un objectif sans avoir de plan précis pour l’atteindre. Au lieu de cela, l’augmentation des besoins en électricité par le biais du programme de remplacement du chauffage est même subventionnée à hauteur de 2 milliards de francs par les contribuables ! 1.2 milliard supplémentaire est prévu pour des projets de recherche. Pourtant, le progrès technologique ne peut jamais être imposé par une loi. De plus, le soleil et le vent ne permettent pas de produire suffisamment d’électricité pour couvrir les besoins.

L’objectif zéro net ne peut donc être atteint que par une rééducation drastique des habitants de la Suisse. Avec cette dangereuse nouvelle loi écologiste, le Conseil fédéral obtient dans les faits les pleins pouvoirs pour imposer de telles mesures de rééducation et ce sans que le peuple ait son mot à dire.

Combien coûtera cette loi sur le gaspillage de l’électricité ?
3.2 milliards de francs que j’évoquais avant ne représentent pas toute la facture, loin de là ! Nous parlons de 347 milliards de francs (!) si tous les bâtiments concernés devaient être rénovés dans tout le pays et si les chauffages au mazout en état de marche devaient être remplacés. En ce qui concerne le changement climatique, tout le monde parle des générations futures. En ce qui concerne les finances fédérales, les générations futures ne jouent soudain plus aucun rôle. Le budget se dirige déjà vers un déficit structurel. Qui devra payer cette politique irresponsable ?

Pourquoi le peuple doit avoir le dernier mot ?
Le climat se joue à l’échelle mondiale et tant que des pays comme l’Inde ou la Chine ne suivront pas, tant que d’énormes réservoirs de CO2 comme la forêt tropicale seront abattus sans ménagement, les glaciers poursuivront leur recul. Nous devons décider pour nous-mêmes combien vaut notre bonne conscience et combien de prospérité, de compétitivité et de force d’innovation nous sommes prêts à abandonner par cette autodétermination. Il est bien plus important que nous sachions comment nous produirons l’énorme quantité d’électricité dont nous avons besoin pour la décarbonisation et l’abandon simultané de l’énergie nucléaire.

C’est pourquoi le peuple, en tant qu’instance suprême de ce pays, doit avoir le dernier mot sur cette loi. A l’UDC, nous voulons permettre ce droit de regard. C’est pourquoi je vous demande à toutes et à tous de signer le référendum contre ces objectifs climatiques irréalistes, contre cette loi sur le gaspillage de l’électricité et de récolter des signatures autour de vous, en famille, au travail, auprès de vos collègues et pendant vos loisirs. Nous avons bien assez de feuilles de signatures ici, à votre disposition.

Espérons qu’après la votation, l’ampoule « tilt ! » d’une bonne idée s’illuminera pour la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, malgré la pénurie d’électricité.

Michael Graber
Michael Graber
conseiller national Brig (VS)
 
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