(UDC) L’UDC demande au Conseil fédéral de présenter des variantes pour la conception de la défense nationale. Chacune doit avoir pour effet de doter la Suisse dans le cadre des coûts actuels…
(UDC) L’UDC demande au Conseil fédéral de présenter des variantes pour la conception de la défense nationale. Chacune doit avoir pour effet de doter la Suisse dans le cadre des coûts actuels (4 milliards de francs par an au maximum) de la meilleure armée possible afin de garantir la défense autonome de la neutralité et de l’indépendance de notre pays face à des menaces futures. Si le groupe donne son assentiment à ce procédé, l’UDC déposera des interventions parlementaires dans ce sens durant la prochaine session d’hiver. Les variantes demandées devraient être présentées en même temps que le rapport de politique de sécurité dans le courant de l’année 2010.
Le DDPS en mauvais état
Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) et l’armée sont en mauvais état. Le département a été mal géré ces dernières années. La mission de défense, le modèle-directeur, les moyens disponibles, l’équipement et les effectifs ne s’accordent pas. La liste des déficiences du DDPS s’allonge sans cesse. L’UDC soutient les efforts du conseiller fédéral Ueli Maurer de corriger cette situation. Il est cependant aussi indispensable, aux yeux de l’UDC, de clarifier rapidement la conception de la défense nationale.
Il est indispensable de modérer les dépenses
Il est indispensable de modérer les dépenses de l’Etat pour assurer à la fois le développement économique, l’emploi, la sécurité sociale et les autres tâches publiques. L’UDC s’oppose à toute augmentation des impôts, taxes et redevances, car l’économie en pâtirait. Les dépenses de l’armée doivent donc rester dans un cadre existant de 4 milliards de francs par an.
La meilleure armée pour défendre le pays
Pour l’UDC, une défense nationale autonome sur la base du principe de milice est indispensable à la sauvegarde de l’indépendance et de la neutralité. La sécurité et la prospérité du pays en dépendent. Face à l’évolution de la situation internationale, une défense indépendante sera sans doute toujours plus importante. L’objectif doit être de doter la Suisse de la meilleure armée du monde pour défendre de manière autonome l’indépendance et la neutralité de ce petit Etat.
Exigences adressées au Conseil fédéral
Partant de ces considérations, l’UDC invite le Conseil fédéral à présenter des variantes de défense qui dotent la Suisse dans le cadre des coûts actuels (4 milliards de francs par an au maximum) de la meilleure armée assurant la défense autonome de la neutralité et de l’indépendance de notre pays face aux menaces futures.
Il s’agit de présenter au moins trois variantes – si possible des variantes extrêmes – en détaillant à chaque fois les avantages et les inconvénients. Le Conseil fédéral décide quelle est à son avis la variante la meilleure (ou la moins mauvaise) des trois présentées (qui doivent toutes atteindre l’objectif visé, à savoir la meilleure armée pour 4 milliards de francs).
Le Conseil fédéral doit en outre répondre à la question de savoir quelle conception il choisirait pour obtenir la meilleure armée s’il n’était pas limite au niveau des dépenses.
Si le groupe approuve ce procédé, l’UDC déposera des interventions parlementaires dans ce sens durant la session d’hiver. Elle s’attend à ce que le Conseil fédéral élabore ses variantes en même temps que le rapport de politique de sécurité et qu’il présente le tout dans le courant de l’année 2010.
Pas de décision créant un précédent
L’UDC refusera de soutenir tout projet créant un précédent en matière d’équipement jusqu’à ce que la future conception de la défense nationale soit adoptée. Cette décision concerne notamment l’acquisition de nouveaux avions de combat.
Mesures urgentes
A titre de mesure urgente pour sauvegarder la capacité de défense, l’UDC demande un programme de correction des déficiences constatées au DDPS. Ce dernier doit indiquer par quels transferts de moyens ou par quel abandon de projets il entend financer la correction de ces défauts. Ce n’est qu’ensuite que l’on pourra examiner un projet de financement séparé pour la correction des déficiences restantes.
Berne, 10 novembre 2009