Exposé

«Confédérés, prenez garde au Morgarten !»

I. Morgarten, le 15 novembre 1315

Nous sommes réunis dans le village schwytzois de Sattel. Un peu plus bas se trouve le hameau de Morgarten où les Confédérés ont mené leur première bataille pour la liberté.

Christoph Blocher
Christoph Blocher
anc. conseiller national Herrliberg (ZH)

Jaloux de son indépendance et de sa liberté, ce petit peuple de paysans, qui s’était juré une alliance éternelle, était la bête noire de l’Etat administratif européano-habsbourgeois.

La situation était dangereuse. Les Confédérés savaient que les Habsbourgeois, une grande puissance européenne, allaient les attaquer. Mais ils ne savaient ni où, ni quand aurait lieu l’attaque.

Le Zougois Heinrich von Hünenberg a averti les Confédérés par un message attaché à une flèche et libellé comme suit : « « Confédérés, prenez garde au Morgarten le jour avant la Saint-Othmar ! »

C’est ce qui arriva et le 15 novembre 1315 l’armée habsbourgeoise a été écrasée par les Confédérés à la bataille de Morgarten.

I. 6 décembre 1992 / 31 août 2019

Et nous voici donc à nouveau réunis, une fois de plus pour défendre la liberté de la Suisse, à peine une génération après la mémorable bataille politique qui s’est conclue le 6 décembre 1992 par la victoire du peuple suisse contre une puissance écrasante d’ennemis de la liberté. A cette époque, la classe politique, prétentieuse comme à son habitude, a voulu pousser la Suisse d’abord dans l’Espace économique européen, puis dans l’UE, privant ainsi les Suissesses et les Suisses de leur droit à l’autodétermination. Et les voici qui reviennent à la charge, la gauche et ses complices, tous ces ennemis de la liberté.

Mais les ennemis modernes de la liberté ont des armes plus fines qu’à l’époque les Habsbourgeois. Ils se servent d’accords institutionnels élégamment formulés, hautement spirituels et « juridiquement équilibrés » pour tenter de forcer la Suisse sous la domination de l’UE. Le message envoyé par une flèche devrait aujourd’hui avoir la teneur suivante :

« Prenez garde le 20 octobre 2019 aux ennemis de la liberté, aux destructeurs des droits du peuple, aux despotes sournois qui veulent accaparer le pouvoir. »

Mesdames et Messieurs,

« Que ceux qui ont des yeux, regardent, que ceux qui ont des oreilles, écoutent ! » Comme des asticots et chenilles voraces, une « élite politique » avide de pouvoir et égoïste, c’est-à-dire la gauche et ses complices, s’attaque à la Suisse comme à une pomme saine en la rongeant de toutes parts pour la détruire.

Non, Mesdames et Messieurs, nous ne pouvons pas tolérer cela !

III. 20 octobre 2019

Mesdames et Messieurs, le but d’un accord-cadre avec l’UE, de ce dit accord institutionnel, est de priver la Suisse de sa liberté, de supprimer les droits démocratiques et de miner la souveraineté des cantons.

Et, nous autres Suisses, nous devrions signer cet accord institutionnel ? Un accord par lequel nous abandonnerions notre autodétermination, notre démocratie et notre prospérité ? Un accord qui destitue le législateur suisse et le remplace par des juges étrangers ?

Non, Mesdames et Messieurs, comme le dit le proverbe, « seuls les veaux les plus stupides choisissent eux-mêmes leur boucher » !

  • Voulons-nous qu’à l’avenir l’UE définisse les normes suisses – même contre la volonté des Suissesses et des Suisses ?
  • Voulons-nous qu’à l’avenir l’UE fixe la politique agricole suisse – même contre la volonté des Suissesses et des Suisses ?
  • Voulons-nous qu’à l’avenir l’UE décide de notre approvisionnement énergétique – même contre la volonté des Suissesses et des Suisses ?
  • Voulons-nous qu’à l’avenir l’UE réglemente le trafic sur notre axe nord-sud – même contre la volonté des Suissesses et des Suisses ?
  • Voulons-nous qu’à l’avenir l’UE organise nos banques cantonales – même contre la volonté des Suissesses et des Suisses ?

Voici ce que ce traité de soumission apporte à la Suisse :

  • baisse des salaires et moins de revenu
  • encore plus d’immigration et de chômage
  • augmentation des charges sociales
  • hausse des impôts et redevances
  • plus de régulations et de bureaucratie
  • cantons et communes évincés du pouvoir politique
  • droit de vote pour les étrangers UE
  • droit étranger et juges étrangers
  • mesures punitives de Bruxelles si nous votons autrement que ne le désire l’UE
  • et, enfin, adhésion à l’UE.

Voilà, Mesdames et Messieurs, comment la gauche et ses complices s’apprêtent à détruire la Suisse !

Cet accord mérite tout juste la poubelle.

Donc : « Prenez garde au 20 octobre 2019, c’est le jour d’élection ! »

Engageons-nous pour une Suisse libre et sûre.

Bien sûr, nos adversaires s’acharneront sur nous et nous critiquerons bruyamment. Que nous importe, car comme le disait Frédérique le Grand :

« Quand on a beaucoup de singes autour de soi, on se fait mordre souvent. »

Ces morsures sont supportables, car nous savons que nous nous battons pour sauver la Suisse

Donc :

Viva la Svizra !

Viva la Svizzera !

Vive la Suisse !

Es lebe die Schweiz !

Christoph Blocher
Christoph Blocher
anc. conseiller national Herrliberg (ZH)
 
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