L’UDC s’engage pour que des personnes dont l’intégrité physique et la vie sont réellement menacées trouvent asile en Suisse, mais elle ne veut pas que notre pays devienne la destination favorite des migrants économiques et autres profiteurs de notre système social. Il faut à cet effet prendre des mesures efficaces comme la protection des frontières que de nombreux pays membres de l’espace Schengen ont réintroduit entre-temps pour faire face aux grands mouvements migratoires vers l’Europe.
Cela fait des années que la Berne fédérale nous mène en bateau en tentant de nous faire croire que de nouveaux contrats, de nouvelles réformes et réorganisations vont améliorer les choses dans le domaine de l’asile. Lors de l’adhésion à l’accord Schengen en 2005 qui a entraîné la suppression des contrôles aux frontières nationales, projet que l’UDC a combattu, le Conseil fédéral avait promis dans ses explications de vote que la Suisse profiterait d’une sécurité accrue à un coût modique. En réalité, le nombre de clandestins vivant en Suisse a massivement augmenté, comme en témoignent les violations de la loi sur les étrangers, et les coûts moyens de 7,4 millions de francs par année annoncés par le Conseil fédéral pour l’accord de Schengen ont passé à quelque 100 millions par an. Lors de la votation populaire du 9 juin 2013 sur la révision urgente de la loi sur l’asile contre laquelle des milieux de gauche avaient lancé un référendum, une proportion exceptionnelle – 78% – de Suissesses et de Suisses ont approuvé le durcissement de la loi. Ils ont cru aux promesses de la conseillère fédérale Sommaruga selon laquelle l’objection de conscience ne serait plus considérée comme un motif d’asile. Une décision jamais appliquée si bien que de nombreux Erythréens peuvent rester en Suisse. Le peuple a également voulu que la Confédération crée des centres spéciaux pour les requérants d’asile récalcitrants. A ce jour aucun centre de ce type n’a été ouvert. Il n’y a finalement rien d’étonnant à cela: quelle commune peut bien avoir envie d’abriter un centre pour des requérants d’asile au comportement difficile. L’UDC avait demandé des centres fermés et clôturés, proposition refusée avec le résultat qu’aujourd’hui des requérants d’asile récalcitrants et en partie dangereux continuent de sévir dans des centres d’accueil normaux et ouverts.
La Suisse doit protéger ses frontières
Si l’UE ne peut, ni ne veut respecter l’accord de Schengen et, comme promis, protéger efficacement ses frontières extérieures, la Suisse doit à nouveau elle-même contrôler ses propres frontières et veiller au bon ordre chez elle. Il s’agit donc de réintroduire immédiatement des contrôles frontaliers ciblés et adaptés aux risques, si nécessaire avec le soutien de l’armée. On peut ainsi mettre fin aux activités des bandes criminelles et brutales de passeurs et faire un premier tri dans l’afflux de migrants. Les migrants économiques et autres personnes cherchant simplement à profiter de nos institutions sociales pourront être renvoyés dès la frontière.
Les contrôles aux frontières sont aussi un moyen important de la prévention de la criminalité. Un exemple confirmant ce constat: lorsque la France a réintroduit les contrôles frontaliers après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le nombre de cambriolages à Genève a brusquement baissé de 14% en décembre 2015.
Les tentatives des autorités de passer sous silence les agressions sexuelles et viols en groupe de femmes la nuit de la St-Sylvestre 2015 à Cologne et dans d’autres villes européennes prouvent que l’on ne veut pas parler de la criminalité parmi les étrangers en général et parmi les requérants d’asile en particulier. En Suisse, des cantons refusent même d’informer sur des interventions policières dans les centres d’asile. Aux questions des médias, on répond qu’il s’agit de "violences conjugales" sur lesquelles on n’a pas coutume d’informer. En 2015, un accusé sur cinq (21,5%) provenait du domaine de l’asile ou, pour reprendre la terminologie officielle, "de la population étrangère résidante restante".
Le gouvernement doit cesser de fermer les yeux devant la problématique des changements de valeurs et culturels provoqués par cette immigration incontrôlée. Il doit aussi réagir au risque d’infiltration de terroristes qui entrent en Suisse sous le couvert de la procédure d’asile. La dangereuse formation de ghettos à laquelle on assiste dans beaucoup de pays voisins de la Suisse doit absolument être évitée. Il faut tenir compte sans tabou des limites de la capacité d’intégration, notamment face au nombre croissant de personnes provenant de cultures totalement différentes de la nôtre.
Des frontières ouvertes menacent notre sécurité. Ce risque est aggravé par une culture de la bienvenue irresponsable et une pratique laxiste concernant le renvoi des requérants dont la demande a été refusée. La Suisse adresse ainsi des signaux totalement faux à des centaines de milliers de migrants et des milliers de passeurs criminels. La loi sur l’asile actuellement en vigueur ne pose pas de problème. Il suffirait de l’appliquer enfin rigoureusement. Voilà pourquoi je recommande de voter NON le 5 juin 2016.