L’initiative de limitation est importante – non pas pour l’UDC, mais pour notre pays!

En acceptant la libre circulation des personnes nous avons abandonné le modèle à succès qui a fait de la Suisse une île du bonheur au cœur de l’Europe. Il est grand temps de reprendre les choses en main et de gérer de manière autonome l’immigration dans notre pays.

Marco Chiesa
Marco Chiesa
conseiller aux Etats Ruvigliana (TI)

On peut comparer situation de la Suisse à celle d’une maison ou d’un appartement: personne ne laisse grande ouverte la porte de son logement pour permettre à tout un chacun d’y entrer. Nous autres Suissesses et Suisses, nous sommes les maîtres de la maison et nous sommes aussi des hôtes accueillants. En revanche, nous voulons décider nous-mêmes de la qualité et du nombre des immigrants. L’article 121a de la Constitution fédérale, que le peuple et les cantons ont accepté le 9 février 2014, est parfaitement clair à ce propos.

C’est bien de cela qu’il s’agira quand nous voterons sur l’initiative de limitation le 27 septembre prochain. Cette initiative me tient tout particulièrement à cœur – en tant que Suisse, mais surtout en tant que Tessinois.

Observez ce qui se passe dans mon canton et vous comprendrez tout ce qui attend le reste de la Suisse à cause du nombre démesuré d’immigrants qui affluent dans notre pays. La classe moyenne tessinoise subit des pressions massives. Les jeunes n’y trouvent presque plus d’emplois. L’immigration démesurée a provoqué un fort dumping salarial, à tel point que le gouvernement cantonal tessinois a déjà dû imposer 21 conventions de travail ordinaires avec des salaires minimaux obligatoires afin de stabiliser le niveau salarial. Le risque de tomber dans la pauvreté a passé de 20 à 30% dans mon canton; le nombre de chômeurs a progressé de 8000 à plus de 20’000 et le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale a doublé. Néanmoins, des dizaines de milliers de frontaliers bon marché en provenance de l’UE continuent de se presser sur notre marché du travail. Quand vous vivez dans un tel canton, vous êtes en droit de vous faire du souci pour l’avenir de vos enfants.

Revenir au modèle à succès suisse

La Suisse était autrefois un pays offrant de nombreuses possibilités – non seulement aux Suisses, mais aussi aux étrangers. Aujourd’hui, elle se transforme de plus en plus en satellite de l’UE et perd son identité.

Le modèle à succès suisse reposait autrefois en bonne partie sur la possibilité de gérer l’immigration en fonction des besoins réels du pays. Avant qu’un étranger puisse recevoir un permis de travail, il fallait faire la preuve qu’il y avait pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans la branche concernée. Les Suissesses et les Suisses qui s’inquiètent de l’avenir de leur pays s’engagent de toutes leurs forces pour que cette préférence nationale soit rétablie.

Au Tessin nous avons soutenu massivement l’initiative « Prima i nostri – d’abord nos propres gens » après le vote sur l’initiative contre l’immigration de masse. Pourquoi?

Parce que nous en avons assez d’entendre les syndicats ainsi que les dirigeants politiques et économiques nous mentir en prétendant que tout va bien et que les mesures d’accompagnement nous protègent contre les effets négatifs de la libre circulation des personnes. Ces allégations sont aussi fausses que les pronostics avancés avant la votation populaire sur la libre circulation des personnes: seules quelque 8000 personnes immigreraient en Suisse en provenance de l’UE, nous avait-on annoncé. 13 années seulement se sont écoulées depuis 2007, année où la complète libre circulation a été introduite, et plus d’un million d’immigrants se sont installés en Suisse durant cette brève période. Un million de personnes supplémentaires qui surchargent excessivement nos infrastructures, nos écoles et notre environnement.

Notre campagne illustre parfaitement cette pression insupportable et extrêmement nocive que subit notre pays. Nous ne voulons pas d’une Suisse à 10 millions d’habitants et nous ne voulons pas d’une Suisse qui accepte que les salariés nationaux soient évincés de leurs places de travail par une main-d’œuvre bon marché importée de l’UE.

L’UE a tout intérêt à conserver de bonnes relations avec la Suisse

Nombre de pays membres de l’UE souffrent des conséquences négatives de la libre circulation des personnes. La Grande-Bretagne a eu le courage de tourner le dos à cette UE trop puissante qui se moque complètement des besoins particuliers de ses Etats membres. Les Britanniques se sont mis à l’abri face à ce monstre bureaucratique qui pratique une nouvelle sorte de colonialisme basée sur des menaces.

Et que ferons-nous, Suissesses et Suisses, qui ne voulons absolument pas adhérer à l’UE? Bien sûr, l’UE est un important partenaire commercial, mais sa part aux exportations totales de la Suisse ne cesse de baisser. En outre, la Suisse affiche aujourd’hui une balance commerciale négative avec l’UE, ce qui signifie que nous importons plus de produits de l’UE que nous y exportons. Voilà une bonne raison pour que Bruxelles cherche à maintenir de bonnes relations avec la Suisse. Nous autres Suissesses et Suisses, nous pouvons défendre avec assurance notre souveraineté, notre démocratie directe et notre indépendance. Nous avons le droit de nous engager pour nos propres citoyennes et citoyens que la crise économique actuelle met en difficulté.

David contre Goliath – mais la bataille vaut la peine

Des temps difficiles nous attendent à cause de la crise actuelle. L’avenir est incertain. Nous ne pouvons protéger notre population et nos salariés que si nous décidons à nouveau en toute autonomie de l’immigration sur notre territoire. Après la situation d’urgence provoquée par la pandémie Covid-19 et l’extension du chômage partiel, il est important que nous réunissions les conditions permettant à nos propres professionnels qualifiés de retrouver du travail et à notre pays de retrouver son indispensable autonomie dans les domaines stratégiquement, économiquement et socialement importants.

Le Tessin et, avec lui, toutes les régions frontalières de Suisse souffrent gravement des conséquences négatives de l’immigration démesurée.

Je viens de l’expliquer: la situation dans mon canton annonce ce qui sera bientôt une triste réalité dans tout le pays. Voilà pourquoi il est grand temps de tirer le frein de secours et de reprendre en main le contrôle de l’immigration.

Nous autres gens de l’UDC, nous sommes seuls à mener ce combat. Mais cet effort vaut la peine, car nous nous battons pour l’avenir, pour l’avenir de nos enfants et de notre pays. C’est un combat de David contre Goliath, mais je puis vous assurer: les jambes de David ne tremblent pas!

Marco Chiesa
Marco Chiesa
conseiller aux Etats Ruvigliana (TI)
 
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