Exposé

Faisons passer les besoins de la population suisse en premier

Il est de notre devoir d’expliquer clairement comment devraient être utilisées les ressources financières que les citoyens de notre pays contribuent à travers leurs impôts. Notre objectif est de garantir une politique financière juste, durable et responsable, pour le bien de notre population.

Thomas Stettler
Thomas Stettler
conseiller national Soyhières (Cne Courroux) (CH) (JU)

Une croissance chronique des dépenses fédérales
Comme le montre le graphique que nous présentons aujourd’hui, les dépenses de la Confédération ont littéralement explosé au cours des 20 dernières années. Les dépenses fédérales ordinaires ont presque triplé depuis 1990. Cette croissance est particulièrement marquée dans des domaines tels que l’administration fédérale, la coopération internationale, l’asile ou encore la culture. Cependant, cette tendance contraste fortement avec la stagnation des budgets alloués à des secteurs essentiels négligés comme l’armée et l’agriculture.

Le graphique montre clairement que, malgré l’augmentation générale des dépenses, les fonds dédiés à la défense nationale et à l’agriculture restent au même niveau depuis des décennies.

  1.  La sécurité assurée par l’armée :
    Les budgets alloués à l’armée stagnent depuis plusieurs décennies. Depuis 1990, ils n’ont augmenté que de 32%, et pendant des années, le budget de l’armée a même diminué. Dans un contexte mondial de plus en plus incertain, cette négligence est dangereuse. La sécurité n’est pas un acquis : elle doit être financée. Nous ne pouvons pas attendre de nos forces armées qu’elles accomplissent leur mission sans les ressources nécessaires.
  2. L’importance de l’agriculture :
    L’agriculture joue un rôle clé dans notre pays. Elle garantit notre sécurité alimentaire, entretient nos paysages et soutient l’emploi dans les régions rurales. Pourtant, alors que les exigences imposées aux agriculteurs augmentent sans cesse, les paiements directs stagnent depuis plus de 20 ans. Depuis 1990, les dépenses pour l’agriculture et l’alimentation n’ont augmenté que de 45%. Cette situation n’est pas seulement injuste, elle menace également l’avenir de nos exploitations et de la production alimentaire.

Coopération internationale et migration : quels bénéfices pour nos citoyens ?
À l’opposé les dépenses pour la coopération internationale et la migration affichent des croissances exponentielles. Alors que la coopération internationale affiche une hausse de plus de 150% depuis 1990, les coûts dans le domaine de l’asile et des réfugiés ont totalement dérapé : Le budget 2025 prévoit une multiplication par 10 depuis 1990 ! Si nous reconnaissons bien sûr notre responsabilité internationale, il est légitime de se demander si cette augmentation démesurée des dépenses est justifiée, surtout lorsque des coupes budgétaires affectent les besoins nationaux.

Les chiffres sont clairs : les fonds alloués à la coopération internationale, l’aide au développement et l’asile ont augmenté de manière disproportionnée au cours des deux dernières décennies, tandis que des secteurs cruciaux pour notre pays, comme la sécurité et l’agriculture, ont été laissés pour compte. Nous devons nous demander si notre politique fiscale doit avant tout viser à résoudre des problèmes globaux, alors que les besoins de notre propre population ne sont pas toujours satisfaits.

Aussi les dépenses pour la culture ne cessent de prendre l’ascenseur et les subventions à coup de centaines de millions entretiennent un monde artificiel déconnecté des réalités. Les dépenses culturelles ont presque triplé depuis 1990 et ont encore doublé pendant la pandémie de Covid-19.

Les citoyens de notre pays attendent, à juste titre, que leurs impôts soient utilisés en priorité pour leur sécurité, leurs infrastructures et leur avenir. La solidarité internationale est importante, mais elle ne doit pas se faire au détriment de ceux qui contribuent directement à ces finances.

Administration fédérale : efficacité plutôt que croissance
Il nous tient à cœur de relever les réflexion et propositions retenues dans le rapport Gaillard. Ce rapport met le doigt sur une multitude d’économies dont l’UDC partage la pertinence et nous seront attentif à une mise œuvre rigoureuse par le conseil fédéral.

Les dépenses liées à l’administration fédérale sont en constante augmentation. Le nombre de fonctionnaires fédéraux, les mandats externes et les charges de fonctionnement connaissent une ascension démesurée. Depuis 2007, les dépenses de personnel sont passées de 4.5 à 6.6 milliards de francs. Entre-temps, la Confédération fait état de 40’000 postes à temps plein. Ici, il est impératif de poser la question de l’efficacité : utilisons-nous vraiment les ressources disponibles de manière optimale ? Il faut stabiliser les dépenses, simplifier et rationaliser nos structures afin de réduire la charge pesant sur les contribuables.

Notre message
Nous appelons à un retour à des priorités claires en matière de politique financière. Les ressources de notre pays doivent être utilisées en priorité pour les citoyens de notre pays. Cela signifie :

  • garantir :
    • la sécurité du pays par une armée moderne
    • l’approvisionnement en denrées alimentaires par l’agriculture indigène
  • Limiter :
    • la coopération internationale
    • les charges de l’asile
    • les dépenses pour la culture
  • Améliorer :
    • l’efficacité de l’administration
    • La qualité de vie des Suisses

Nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller nos ressources ou de faire de mauvais choix de priorités. Notre politique financière doit servir le bien de notre population et NON nourrir l’illusion que nous pouvons, avec des moyens illimités, sauver le monde.

Je vous remercie de votre attention, je passe la parole à ma collègue Sandra Sollberger et ensuite je serai à votre disposition pour vos questions.

Thomas Stettler
Thomas Stettler
conseiller national Soyhières (Cne Courroux) (CH) (JU)
 
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord