Par son article 89, al. 1, la Constitution fédérale exige que la Confédération et les cantons « s’emploient à promouvoir un approvisionnement énergétique suffisant, diversifié, sûr, économiquement optimal et respectueux de l’environnement ». Ce mandat n’est plus rempli à cause de la stratégie énergétique 2050 complètement ratée et d’un conte de fées rose-vert qui n’en finit pas.
Une étude de l’EPFZ et de l’EMPA montre que la consommation d’électricité augmentera massivement – malgré l’amélioration de l’efficacité énergétique – en raison de la mobilité électrique croissante, de la décarbonisation dans le secteur du bâtiment, de la numérisation progressive et de l’immigration massive.
D’ici 2050, environ 40TWh devront être remplacés ou ajoutés.
L’heure des contes de fées roses-verts a commencé avec la stratégie énergétique 2050, totalement ratée et idéologique, qui a fait de fausses promesses à la population. Les partisans du centre-gauche ont affirmé que la nouvelle stratégie était suisse, bon marché et sûre. En même temps, ces partis exigent l’abandon rapide du mazout, du gaz, de l’essence et du diesel – par exemple avec la nouvelle loi sur le gaspillage d’électricité. Je parle ici du contre-projet indirect à l’initiative sur les glaciers, qui veut bannir les chauffages fossiles grâce à un programme de remplacement des chauffages de plusieurs milliards de francs. Le chauffage – tout comme les déplacements en automobile – ne doit plus être possible qu’à l’électricité. Le fait que cela augmente encore massivement la consommation électrique n’intéresse pas la majorité de centre-gauche du Parlement fédéral.
Il en va de même de l’influence de l’immigration, toujours aussi démesurée. Au lieu de prendre enfin des mesures, le problème est passé sous silence.
Le fait est que l’immigration massive pousse l’environnement et les infrastructures suisses à la limite de leurs capacités et entraîne des phénomènes de stress liés à la densité démographique. L’énorme croissance démographique est, avec la mauvaise stratégie énergétique 2050, l’une des principales raisons de la menace de pénurie d’électricité cet hiver. Plus le temps passe, plus les problèmes liés à la non-application de l’initiative contre l’immigration de masse se font sentir.
Entre 2000 et 2021, la population suisse est passée de 7,17 millions d’habitants à 8,77 millions. La Suisse croît ainsi 16 fois plus vite que son voisin allemand. Cette année, en plus de l’immigration record en provenance de l’UE et d’autres pays, s’ajoutent les réfugiés d’Ukraine ainsi que d’autres requérants d’asile, principalement des jeunes hommes d’Afghanistan, de Tunisie ou de Turquie. Ainsi, rien que cette année, la Suisse s’agrandit de plus de 200’000 personnes, soit l’équivalent de la population de la ville de Bâle. Et cela en une seule année ! Si l’on ajoute à cela les 100’000 clandestins estimés qui vivent dans notre pays, la Suisse à 9 millions d’habitants est déjà devenue une amère réalité cette année. La question que nous dévons nous poser est la suivante : quand cette croissance folle prendra-t-elle fin ? A 9,5 millions, à 10 millions, à 12 millions ou à encore plus de personnes en Suisse ?
Le stress lié à la densité démographique se manifeste sur tous les fronts : depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, le nombre de véhicules sur les routes a augmenté de 40%, les heures d’embouteillage ont quadruplé ! Et chaque année, quelque 50’000 voitures supplémentaires s’y ajoutent. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée ne cesse de s’aggraver, car toutes ces personnes immigrées ont besoin de spécialistes supplémentaires tels que des médecins, infirmiers, constructeurs de routes ou enseignants. Le prix des terrains à bâtir augmente considérablement, le rêve de devenir propriétaire se brise, surtout pour les jeunes, et les loyers deviennent inabordables. Il s’agit-là d’effets secondaires négatifs de l’immigration massive. Je vous pose la question : une telle politique est-elle durable ? Une telle explosion démographique dans notre propre pays tient-elle compte d’une politique de préservation des ressources ? La réponse est non ! Le fait est que de plus en plus de personnes consomment de plus en plus de ressources. A quoi sert-il alors de réduire la consommation d’électricité, les émissions de gaz à effet de serre ou la consommation d’énergies fossiles par habitant grâce à l’innovation ? A rien du tout ! L’UDC l’a toujours dit, même en ce qui concerne la croissance démographique : une croissance illimitée a des effets négatifs sur l’environnement et les infrastructures en Suisse.
Echec de la stratégie énergétique
Les perspectives énergétiques 2050, qui ont servi de base à la votation sur la stratégie énergétique 2050, prévoyaient une croissance de la population à 8,98 millions d’habitants d’ici 2050. Nous avons déjà atteint ce chiffre cette année, soit 27 ans plus tôt que prévu ! Permettez-moi de faire une brève remarque : les mêmes personnes de la Confédération qui ont fait de tels calculs veulent ensuite nous prédire comment la Suisse ou le monde se développeront au cours des 100 prochaines années en matière d’approvisionnement énergétique ou de développement environnemental. Ma confiance dans ces prévisions est limitée. Ces hypothèses et d’innombrables autres, joliment édulcorées, constituent la base de notre politique énergétique nationale. Pour des raisons idéologiques, tous les partis, à l’exception de l’UDC, se taisent sur les effets de la croissance démographique sur la consommation d’électricité. L’immigration nette de 2001 à 2019 a entraîné à elle seule un besoin supplémentaire de 7,3 térawattheures (TWh), ce qui correspond à peu près à la production de la centrale nucléaire de Gösgen. Les données fédérales le prouvent donc : sans cette immigration nette massive, nous ne serions pas confrontés à une pénurie d’électricité cet hiver.
Une ventilation par secteur montre que l’industrie (-5,4%) et l’agriculture (-7,3%) ont économisé de l’électricité au cours des dernières années. En revanche, la consommation des secteurs des ménages (+18,7%), des services (+9,3%) et des transports (+6,8%) a augmenté. Malgré cela, la Confédération a appelé ès l’automne 2021 l’industrie économe en électricité à se préparer à une situation de pénurie et à continuer à économiser l’électricité. Les effets de l’augmentation de la consommation d’électricité des 700’000 ménages construits depuis 2001 en raison de l’immigration sont passés sous silence. Avec l’augmentation de la population, qui correspondra en 2022 à la population de la ville de Bâle, soit plus de 200’000 personnes, nous aurons besoin de 1,34 milliard de kilowattheures d’électricité supplémentaires ! Si la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga affirme que « chaque kilowattheure compte », elle doit alors enfin mettre un terme à l’immigration massive.
Si l’on regarde vers l’avenir, ces chiffres prennent une dimension choquante. Comme la production d’électricité variera davantage en fonction du temps en raison des énergies renouvelables telles que le soleil et le vent (sources non pilotables), d’innombrables accumulateurs d’électricité sans CO2 seront nécessaires pour capter la surproduction afin d’assurer l’approvisionnement en électricité, notamment en hiver. Pourtant, le potentiel de développement de l’ensemble de l’énergie éolienne d’ici à 2050 s’élève à peine à 4,3
TWh. A titre de contraste, on peut dire que l’immigration nette moyenne des 10 dernières années s’est élevée à 61’575 personnes par an, ce qui représente en 10 ans environ 5,3 TWh de besoins en électricité supplémentaires. L’ensemble du potentiel d’extension d’ici 2050, qui coûte des milliards, est donc englouti par la consommation d’électricité de 10 années d’immigration nette.
Solutions :
Le principal moteur de la forte croissance démographique est l’importante immigration nette, due en grande partie à l’accord de libre circulation des personnes avec l’UE. La consommation supplémentaire massive d’électricité qui résulte chaque année de la nouvelle immigration nette (voir ci-dessus) doit être réduite aussi fortement et aussi rapidement que possible, en tenant compte de l’économie suisse. Conformément à l’article 14, paragraphe 2 de l’accord, « en cas de problèmes économiques ou sociaux graves, le comité mixte se réunit à la demande de l’une des parties contractantes afin d’examiner les mesures correctives appropriées ». Si ce n’est pas lors d’une crise nationale comme celle que nous traversons actuellement, quand cet article peut-il entrer en jeu ?
Il faut une initiative de durabilité qui prenne en compte la croissance démographique. Pour qu’une véritable politique de durabilité soit enfin menée dans notre pays, afin d’en prendre soin. Nous ne pourrons mettre un terme à la pénurie d’électricité que si nous nous attaquons enfin à l’éléphant dans le couloir, c’est-à-dire l’énorme croissance démographique en Suisse.
Le développement de toutes les technologies, c’est-à-dire l’énergie hydraulique, le photovoltaïque, le biogaz et l’énergie nucléaire, doit être encouragé. En outre, la protection des monuments historiques et des sites doit être réduite au minimum dans ce contexte.