Cela fait vingt ans environ que l’on parle de NLFA en Suisse. Il y a 14 ans, le peuple a approuvé la construction de deux nouvelles transversales alpines par le St-Gothard et le Lötschberg. L’UDC avai
Cela fait vingt ans environ que l’on parle de NLFA en Suisse. Il y a 14 ans, le peuple a approuvé la construction de deux nouvelles transversales alpines par le St-Gothard et le Lötschberg. L’UDC avait rejeté ce projet en le considérant comme totalement disproportionné et elle avait mis en garde contre l’idée de vouloir résoudre des problèmes régionaux avec des liaisons ferroviaires internationales. Nos prévisions selon lesquelles l’argent manquerait pour d’autres projets ferroviaires, soit en particulier les voies d’accès à la NLFA, et que la rentabilité des nouvelles lignes était compromise par le montant élevé des investissements se vérifient aujourd’hui.
Un partenaire s’en va, un autre vient…
Cela ne semble guère déranger les partenaires qui accompagnent pendant une certaine période la NLFA à quelque niveau que ce soit. Nous sommes arrivés à la moitié de cet ouvrage du siècle et les gens arrivent et repartent. La promesse faite autrefois de réaliser un projet capable de couvrir ses coûts, financé par les recettes ordinaires de la Confédération et s’intégrant harmonieusement dans le réseau européen, cette promesse n’intéresse plus personne aujourd’hui. Les énormes dépassements des coûts – tout de même plusieurs milliers de millions de francs – suscitent tout juste un haussement d’épaules. Il en est toujours ainsi avec de tels projets, répète-t-on et on semble s’en contenter. Pourtant, on nous avait solennellement promis avant les votations que tous les risques avaient été calculés.
Responsabilité? Un mot inconnu au DETEC
Le mode de financement initialement convenu a été chamboulé et l’on évite soigneusement de parler des futurs frais d’exploitation. En revanche, on ne se gêne pas de réclamer deux milliards supplémentaires pour subventionner le transfert rail-route. Aujourd’hui déjà, le transfert de 400 000 véhicules de la route au rail nous coûte 651 millions de francs par an, soit 1627 francs par véhicule qui ne roule effectivement plus sur la route. Les objectifs fixés initialement à cette politique de transfert ont été abandonnés, les promesses n’ont pas été tenues. Divers groupements politiques font leur cuisine dans la marmite de la NLFA et sur le feu des transports publics. Il n’est pas une revendication qui n’aurait pas sa place dans cette politique.
Le diagnostic après 14 années de NLFA est clair et net: chacun fuit ses responsabilités. Un projet qui s’étend sur une trentaine d’années a finalement perdu tous ses responsables politiques. On se refile le marron chaud et comme toujours dans ces histoires le dernier sera l’imbécile. En l’occurrence le contribuable qui devra effacer une ardoise sur laquelle il n’a jamais été correctement informé. Et à l’extrémité de la chaîne il y a les générations à venir qui devront rembourser une partie des coûts via l’augmentation de la dette publique.
Les exigences de l’UDC
Nous sommes arrivés à un point où un retour n’est plus envisageable. Pour l’UDC, il s’agit donc aujourd’hui de sauver les meubles et de faire au mieux avec ce que l’on a. Concrètement, nous formulons les exigences suivantes:
L’UDC déposera ses revendications durant la session d’hiver sous la forme d’interventions parlementaires.