Durant de nombreuses années, un modèle familial en particulier a eu court dans notre pays. Aujourd’hui nous devons davantage parler des familles que de la famille dans la mesure où l’organisation…
– par Yannick Buttet, conseiller national PDC, Muraz (VS) –
Durant de nombreuses années, un modèle familial en particulier a eu court dans notre pays. Aujourd’hui nous devons davantage parler des familles que de la famille dans la mesure où l’organisation familiale s’est fortement diversifiée durant les dernières décennies.
Actuellement, les familles qui décident de placer leurs enfants dans une structure d’accueil bénéficient, à raison, d’un soutien fort de la collectivité. A mes yeux, il s’agit de soutenir toutes les familles et pas seulement celles qui veulent ou doivent placer leurs enfants. Les familles qui ne placent pas leurs enfants se voient triplement pénalisées et cela n’est pas acceptable. Premièrement, elles perdent une partie de leur revenu car elles ont décidé que le papa, la maman ou les deux sacrifient une part de leur temps de travail, et donc de leur revenu, pour élever leurs enfants. Deuxièmement car elles contribuent par leurs impôts au très fort subventionnement des crèches et autres unités d’accueil pour écoliers sans en profiter. Troisièmement car elles ne peuvent pas, contrairement aux familles qui placent leurs enfants, déduire les frais de garde de leur déclaration fiscale.
Cette injustice proche de la discrimination n’est plus tolérable et doit être corrigée.
Dans certains cas, le fait de permettre aux familles de déduire aux impôts les frais de garde à domicile de leurs enfants permet de donner un vrai choix d’organisation à ces familles. La politique actuelle pousse tous les parents au travail en ne voyant comme seule valeur que l’aspect financier. L’éducation des enfants est aussi un investissement essentiel non seulement pour la famille mais aussi pour la société.
Les opposants à cette initiative dénoncent une volonté conservatrice de revenir au seul modèle « traditionnel » mais ce sont eux qui poussent à une uniformisation du modèle familial en ne soutenant que celles et ceux qui renoncent, par choix ou obligation, à éduquer leurs enfants par eux-mêmes. De facto, les familles qui décident de s’investir – plutôt que d’investir – dans l’éducation de leurs enfants sont pénalisées et l’Etat les incite à placer leurs enfants pour aller travailler.
L’élu PDC que je suis ne peut accepter, à l’instar de la très forte majorité du groupe PDC aux Chambres fédérales, de punir les parents qui décident de garder eux-mêmes leurs enfants au seul titre qu’ils ne sont plus vraiment « à la mode ».
C’est pour cette raison que je soutiens cette initiative qui vise à instaurer un système que le PDC a lui-même mis en place à Zoug, à Lucerne et en Valais et que l’UDC souhaite maintenant étendre à l’ensemble de notre pays.
Afin de rétablir une certaine équité entre les différentes familles et de laisser le choix de leur mode d’organisation aux familles et non à l’Etat, je voterai OUI à l’initiative pour les familles le 24 novembre prochain.