Nous l’avons entendu: les citoyens et l’économie souffrent de l’augmentation constante des impôts et redevances. Quelles sont les raisons de ce développement nuisible? C’est avant tout au zèle régulateur du centre-gauche politique que nous devons la progression du fardeau fiscal qui dure depuis des années pour atteindre aujourd’hui un niveau tel que les Suissesses et les Suisses travaillent la moitié de l’année juste pour alimenter l’Etat.
Ce n’est pas tout: un nombre croissant d’obligations et d’interdictions restreignent notre liberté individuelle et génèrent une avalanche de lois et d’interventions de l’Etat.
Les élus politiques du centre gauche sont toujours présents quand il s’agit d’introduire en Suisse des règlementations étrangères qui augmentent les coûts et alourdissent la bureaucratie. Citons à titre d’exemple la place financière suisse qui, depuis des années, est principalement occupée à reprendre des législations UE et les surrèglementations qui s’ensuivent. La nouvelle loi sur les services financiers illustre parfaitement ce constat. Croyant aveuglément en la toute-puissance de l’Etat, le centre-gauche est responsable de l’augmentation des dépenses publiques de plusieurs points-% par an, une hausse qui dépasse même souvent la croissance économique du pays.
L’UDC est aujourd’hui le seul parti politique de la Berne fédérale qui cherche sérieusement à équilibrer le budget de l’Etat
Le parlement est la plus haute autorité de surveillance du budget et doit assumer ses responsabilités financières, donc non seulement approuver des augmentations des dépenses, mais aussi tailler si nécessaire dans les coûts et les prestations de l’Etat. L’UDC a préparé pour le budget 2017 comme pour les précédents des propositions de réductions des dépenses. Il serait donc fort simple de mener une politique financière raisonnable: il suffirait de suivre les idées de l’UDC.
La jungle des règlementations fédérales doit être élaguée
Dès que les offices fédéraux touchent de l’argent des contribuables, ils commencent à réguler, même en l’absence de bases légales ou d’un mandat clair du Parlement. Dans ce contexte je cite les nombreux "plans d’action" ou "campagnes de prévention". Le plan d’action "Produits phytopharmaceutiques" est une bonne illustration de ces excès régulateurs de l’Etat. Il ne repose en effet ni sur une base légale, ni sur un mandat du Parlement. Ces procédés posent non seulement un problème politique de fond, mais ils mériteraient aussi que les médias s’y intéressent de plus près. Dans le but de protéger les citoyens et l’économie contre cet interventionnisme, l’UDC demande que la densité des régulations soit réduite. La manière la plus simple et la plus efficace d’atteindre cet objectif est de tailler dans les rentrées des services administratifs. Chaque fonctionnaire supplémentaire est aussi un régulateur potentiel supplémentaire. Pour diminuer effectivement les tâches publiques, l’UDC demande un projet de loi introduisant le principe "one in, two out" pour tout nouveau décret de l’Etat. L’UDC a déposé une intervention parlementaire dans ce sens (motion Martullo 16.3543).
L’agriculture ne peut pas être rendue responsable de la croissance des dépenses
L’agriculteur que je suis tient encore à faire quelques remarques concernant l’agriculture. Même si les médias prétendent régulièrement le contraire, la réalité est la suivante:
Entre 2001 et 2019, les dépenses fédérales augmentent de +32,8%. Durant cette même période, le budget agricole baisse de -2,9%. La situation était la même les années précédentes. Alors que les dépenses de la Confédération auront progressé de 136% entre 1990 et 2019, l’agriculture aura connu une croissance de 38%, donc largement inférieure (la défense nationale affiche même une baisse de -15%).
Durant le débat sur l’enveloppe budgétaire agricole 2018-2021 il a été affirmé à plusieurs reprises que l’agriculture était le seul domaine à échapper aux efforts d’économie du Conseil fédéral. Or, c’est juste le contraire qui est vrai: si le Conseil des Etats suit la décision du Conseil national, la position "Agriculture" sera la seule du budget de la Confédération à ne pas augmenter, mais à rester constante. Il s’agit d’une authentique croissance zéro. Cela prouve que l’UDC respecte ses principes financiers aussi dans le domaine sensible de l’approvisionnement alimentaire.