Qui ne les connaît pas, les éternelles lamentations politico-médiatiques dont nous abreuvent quotidiennement les journaux, la radio d’Etat et la télévision payée par des prélèvements…
Qui ne les connaît pas, les éternelles lamentations politico-médiatiques dont nous abreuvent quotidiennement les journaux, la radio d’Etat et la télévision payée par des prélèvements obligatoires? Il paraît que la Suisse est murée et isolée dans le monde, qu’elle est une île au cœur de l’Europe et même du monde. Et quelle est la réalité? Fin 2008, 1 638 949 étrangers vivaient en Suisse. La population de la Suisse connaît la plus forte augmentation (hormis quelques mini-Etats) en comparaison européenne. Et cela uniquement à cause de l’immigration. Depuis 1990, l’immigration brute en Suisse représente plus d’un million de personnes. Aucun autre pays industrialisé du monde n’a connu une immigration aussi massive proportionnellement à sa population. Le nombre de naturalisations a passé de 6183 en 1990 à 45 305 en 2008.
Que l’on cesse donc de rabâcher l’histoire absurde d’une Suisse isolée. Nous ne supportons plus ces lamentations stupides.
Le fait que notre pays soit aussi convoité par les immigrants peut être considéré comme un compliment. Mais la manière dont est gérée cette immigration n’est pas à l’honneur de notre pays et de ses dirigeants. Le premier repère de cette politique doit être la défense des intérêts d’un Etat souverain. Mais que se passe-t-il en réalité? Cela fait longtemps que la Suisse n’est plus à même de contrôler la qualité de l’immigration qu’elle subit. Soit parce qu’elle a les mains liées par des accords internationaux, soit tout simplement par la négligence et la paresse des autorités. Depuis les années soixante, notre pays est constamment surpris par l’immigration et incapable de la gérer dans son intérêt. La vague des passages frontaliers diurnes et nocturnes, légaux et illégaux dépasse largement l’ampleur des mouvements migratoires que notre région a connus vers la fin du monde romain. Et il n’existe aucun exemple dans l’histoire où les immigrant n’ont pas pris, tôt ou tard et en raison de leur nombre, le pouvoir sur les autochtones.
La proportion d’étrangers exerçant une activité lucrative par rapport à la population étrangère résidante était encore de 77% en 1972; aujourd’hui elle n’est plus que de 50% environ. Ce développement nocif pour la Suisse s’explique par le regroupement familial, par l’arrivé des conjoints étrangers et des prétendus réfugiés.
Conclus en période de haute conjoncture économique, les accords de libre circulation des personnes provoquent en période de crise du chômage en masse et le pillage des œuvres sociales. En l’espace de quelques semaines, le chômage a augmenté de plus de 80% pour atteindre 1448 personnes uniquement parmi les Allemands établis dans le canton de Zurich. Et, pendant ce temps, on ose nous dire que nos œuvres sociales ne peuvent être garanties durablement que grâce à l’immigration. Là encore, quelle est la réalité? La moitié environ des chômeurs sont des étrangers; les étrangers touchent 40% des prestations de l’aide sociale zurichoise; près de 70% des jeunes d’ex-Yougoslavie et de Turquie quittent la formation sans avoir fait un apprentissage. Un pays qui gère de cette manière son immigration ne peut récolter que du chômage, de la misère scolaire et de la criminalité. Près de 90% des personnes en détention préventive dans le canton de Zurich sont des étrangers.
Pouvons-nous faire quelque chose contre cette misère? Non, nous répondent six éminents jurisconsultes de Suisse. Ils considèrent l’initiative UDC pour le renvoi des étrangers criminels comme abusive et affirment dans la « Revue du droit suisse » qu’il est critiquable de vouloir expulser de Suisse des étrangers établis et parfaitement intégrés uniquement parce qu’ils ont commis un vol (cf. vol. 126, 2007, éd. 5, p. 430 du texte allemand).
Nous n’avons plus affaire aujourd’hui à une immigration dans notre marché du travail, mais à une immigration dans notre système social. La Suisse se comporte comme un pays d’immigration, mais reste tout de même un Etats social. Il y a là une incompatibilité. Aussi longtemps que les conditions politiques, économiques et sociales en Europe et dans le monde sont aussi divergentes, une immigration incontrôlée entraînera forcément un nivellement par le bas. Les Etats leaders de l’économie globale l’ont compris depuis longtemps. Il ne leur viendrait jamais à l’idée d’introduire simultanément la libre circulation des personnes et le libre accès au marché du travail. Ni les Etats-Unis, ni le Canada, ni le Japon, ni l’Australie, ni la Nouvelle-Zélande n’agissent de la sorte. On rappellera aussi que la situation parfois désolante dans les pays d’émigration est aggravée du fait que les travailleurs les plus jeunes, les plus mobiles et les plus entreprenants émigrent à l’étranger.
Nous entendons régulièrement l’affirmation selon laquelle la prospérité de notre pays ne peut être garantie durablement que par une immigration massive. Est-ce vrai? Nous ne disposons pas en Suisse d’une étude significative sur les effets économiques de l’immigration. Mais il en existe une dans les Pays-Bas, un Etat menant une politique d’immigration relativement ouverte. Les conclusions de cette recherche ne sont guère encourageantes: ce sont en premier lieu les immigrants qui profitent de l’immigration et non pas le pays-hôte; les immigrants reçoivent plus de l’Etat durant leur vie qu’ils ne lui rendent. Des études scientifiques semblables menées en Allemagne ont montré qu’un immigrant devrait vivre 25 ans dans le pays-hôte pour donner davantage à l’Etat qu’il n’en reçoit; or, le problème c’est que 80% des immigrants meurent ou retournent dans leur pays avant ce délai (« NZZ » no 156, 8.7.2004).
La libre immigration est inacceptable et elle affecte notre droit à la propriété en ce sens que les immigrants ont immédiatement accès à une fortune populaire dont la constitution a mis des décennies, voire des siècles. Notre Etat social ne peut être sauvé que si nous stoppons immédiatement la libre immigration ou l’accès immédiat des immigrants aux prestations sociales.
Sur proposition de l’UDC, le Parlement a chargé le Conseil fédéral de présenter enfin une vue globale des effets économiques de l’immigration. Nous voulons savoir quels coûts nous devons supporter, par exemple dans l’assurance-chômage, dans l’aide sociale, dans les rentes ou encore dans les domaines de la santé, de l’instruction publique et de l’exécution des peines. Sans vouloir préjuger des résultats de cette étude, il est à craindre qu’en Suisse aussi on assiste à une redistribution des moyens disponibles au profit des immigrants et au détriment des autochtones. Et c’est sans parler des conséquences sociales, culturelles et religieuses et sans prendre en compte les effets négatifs en termes d’encombrement des routes, de pollution de l’environnement, de perte d’espaces naturels. Une trop forte proportion d’immigrants est trop peu qualifiée, trop éloignée de notre culture et pose donc des problèmes d’intégration. Les premières victimes de ce développement, ce ne sont pas les élites aisées dont la vie se déroule entre des résidences privilégiées, le terrain de golfe et l’opéra. Ceux qui pâtissent avant tout de cette dégradation des conditions de vie, ce sont les Suissesses et les Suisses les moins aisés qui subissent de plein fouet les conséquences de cette fausse politique – dans leur bloc locatif, dans leur quartier, à leur place de travail, dans les loisirs.
L’UDC lance donc avec détermination les revendications suivantes: