Le 9 février dernier, le peuple et les cantons ont approuvé notre initiative contre l’immigration de masse. Un vote clair et net pour l’indépendance et l’autodétermination de la Suisse – et un tournant dans la politique d’immigration de la Suisse.
Le 9 février dernier, le peuple et les cantons ont approuvé notre initiative contre l’immigration de masse. Un vote clair et net pour l’indépendance et l’autodétermination de la Suisse – et un tournant dans la politique d’immigration de la Suisse. Bien au-delà des limites de notre parti, les citoyennes et citoyens suisses ont partagé notre engagement pour une Suisse reprenant le droit de décider qui a le droit de venir habiter chez elle. En fait, cela va de soi pour un Etat souverain.
L’initiative UDC contre l’immigration de masse fait désormais partie de la Constitution fédérale et doit être appliquée par les autorités politiques. C’est maintenant que nous attend notre tâche la plus lourde: veiller à ce que les termes de notre initiative soient fidèlement appliquées. Le Conseil fédéral, l’administration et le législateur doivent mettre en place un régime indépendant de gestion de l’immigration. Manifestement, divers milieux ont beaucoup de mal à accepter cette décision du peuple.
Ces résistances sont perceptibles partout – nonobstant les grandes déclarations de vouloir appliquer la volonté du souverain. Les perdants de cette votation cherchent par tous les moyens à éluder le résultat du scrutin, voire à le corriger.
Mais cela ne leur suffit pas. Depuis le 9 février, on tente de faire peur aux Suisses en multipliant les informations sur les prétendues conséquences négatives de la votation. On insiste lourdement sur le programme Erasme plus, l’accord sur la recherche scientifique ou encore l’accord sur l’encouragement du cinéma, autant de conventions qui auraient été suspendues à cause du résultat du scrutin. On corrige même les prévisions conjoncturelles.
Ces tentatives quasi quotidiennes de documenter les effets négatifs de l’initiative contre l’immigration de masse ont atteint un nouveau sommet hier matin.
La radio suisse alémanique, que nous finançons tous moyennant une redevance, s’est longuement étalée aux nouvelles du matin sur le fait que le groupe Weatherford, actif dans le commerce de matières premières, quitte la Suisse à cause de la votation sur l’initiative contre l’immigration de masse. Il s’agit là non seulement d’une distorsion de la réalité, mais carrément d’une contre-vérité.
Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi un commerce de matières premières, qui n’emploie presque personne en Suisse, aurait des problèmes si la Suisse reprend le contrôle de l’immigration? En fait il s’agit d’une poignée d’employés en Suisse. Or, la radio n’a cessé de parler des 60 000 personnes qu’occupe cette entreprise.
Pourquoi la chronique de la radio était-elle exclusivement ciblée sur l’initiative contre l’immigration de masse alors que le communiqué de l’entreprise évoque avant tout le durcissement des dispositions sur le commerce de matières premières ou encore la réforme III de l’imposition des entreprises?
Le fait est que Weatherford avait une activité extrêmement restreinte en Suisse, que cette entreprise venait des Bermudes et qu’elle prend maintenant le chemin de l’Irlande. La même émission de la radio faisait état d’une entreprise schaffhousoise qui quitte également la Suisse. L’objectif des auteurs de cette émission est clair: faire croire aux gens que les entreprises quittent en masse la Suisse à cause de l’initiative UDC contre l’immigration de masse. Le problème, c’est que ladite maison schaffhousoise avait pris sa décision bien avant le vote du 9 février. Il est pour le moins culotté de s’en servir de témoin pour illustrer les conséquences de l’initiative UDC.
Nous n’avons pas à accepter cette désinformation grossière par un média financé par nos impôts. Nous interviendrons contre ce genre d’abus.
Qu’est-ce qui nuit réellement à la Suisse?
Sauvegarder l’autodétermination, mettre de l’ordre dans les affaires, garantir la stabilité, garder une vue d’ensemble, protéger les institutions sociales, autant d’actes qui n’ont jamais nuit à aucun pays du monde. Bien au contraire. Ces comportements sont même à la base de la prospérité de la Suisse. Voilà pourquoi l’allégation, selon laquelle l’initiative contre l’immigration de masse nuit à la Suisse, est pure légende.
Qu’est-ce qui nuit en réalité à la Suisse? Certainement pas une gestion indépendante de l’immigration sur son territoire. Certainement pas l’expulsion d’étrangers criminels et de requérants qui abusent de notre droit d’asile. Si quelque chose nous nuit, ce sont les constantes attaques de la gauche, des socialistes et des syndicats contre notre pays.
Initiative sur les salaires minimums, initiative pour un impôt successoral, suppression de l’imposition forfaitaire, revenu de base garanti par l’Etat, adhésion à l’UE comme le souhaite depuis longtemps le PS – voilà autant de recettes toxiques prônées par la gauche qui minent l’économie suisse et notre souveraineté nationale.
Le PS veut entrer dans l’UE, le Conseil fédéral veut rattacher institutionnellement la Suisse à l’UE. Tous ces milieux torpillent systématiquement l’indépendance et la neutralité suisses. Pourtant, la démocratie directe, l’autodétermination et la souveraineté ainsi que la neutralité permanente et armée sont les piliers du modèle à succès suisse. Malheureusement, nous devons constamment rappeler aux décideurs politiques ces valeurs qui, pour nous, sont une évidence.
Je tiens à remercier chaleureusement le conseiller fédéral Ueli Maurer qui, dans son interview il y a deux semaines dans l’hebdomadaire "Weltwoche", a trouvé les mots justes au bon moment sur la question de la neutralité. Ses réflexions ne sont pas restées sans conséquence. Il était grand temps, car diverses déclarations du Conseil fédéral concernant les récents développements en Ukraine et en Russie nous ont fait douter de la conception de la neutralité suisse de notre gouvernement. Après la prise de position claire et nette d’Ueli Maurer, le Conseil fédéral a au moins fait preuve d’une certaine retenue concernant les sanctions contre la Russie.
Néanmoins, cet exemple récent nous prouve une fois de plus que la neutralité suisse est régulièrement remise en question, en l’occurrence par notre appartenance à l’espace Schengen. Pour l’UDC, il est inquiétant et même faux que la Suisse soit contrainte de participer automatiquement aux sanctions décrétées par l’UE et qu’elle se subordonne aux intérêts géopolitiques de Bruxelles. Cette affaire illustre combien la souveraineté de notre pays est aujourd’hui déjà compromise par l’accord de Schengen et par ses conséquences institutionnelles. Voilà aussi un argument convaincant contre un rattachement institutionnel supplémentaire à l’UE qui affecterait encore plus notre indépendance.
Mais les événements actuels d’Ukraine nous révèlent encore autre chose: un pays souverain doit pouvoir se défendre de manière crédible; il doit être capable de se protéger par ses propres moyens.
Plus que tout autre, un pays neutre comme la Suisse ne peut conserver son crédit que s’il est capable d’assurer sa protection. Pour cela, il lui faut une armée forte et indépendante. La Suisse a besoin de troupes puissantes au sol, mais aussi d’un dispositif protégeant son espace aérien. Les milieux, qui s’opposent à l’acquisition du nouvel avion de combat en critiquant le choix de l’avion et ses capacités techniques, sont parfaitement hypocrites et cachent leurs véritables intentions.
La question de fond est en fait fort simple: attachons-nous de la valeur à notre sécurité et avons-nous la force et la volonté de défendre indépendamment notre pays? Celles et ceux, qui refusent la loi sur le fonds d’acquisition de l’avion Gripen, se font les complices du Groupe pour une Suisse sans armée qui veut livrer la Suisse pieds et poings liés aux puissances étrangères. L’UDC refuse d’être de ce camp-là. Nous nous engageons pour la Suisse et pour une défense nationale crédible.