Alors que nous arrivons à la fin du premier tiers de la législature, nous en venons malheureusement à la conclusion que la majorité du parlement pousse notre pays dans la mauvaise direction. Pacte migratoire, accord cadre institutionnel, loi coûteuse et inutile sur le CO2 ou encore projets absurdes visant l’application de la théorie du genre : il est désormais temps de dresser un bilan provisoire et de constater les défis qui nous attendent.
Tout d’abord, il ne fait pas de doute que le parlement approuvera sans état d’âme le pacte de l’ONU sur les migrations. Le peuple, lui, sera laissé sur le banc. Alors que c’est par pragmatisme que la Suisse a toujours joué un rôle exemplaire en matière de droit humanitaire, elle s’apprête aujourd’hui à accepter une convention idéologique totalement à côté de la réalité avec de graves conséquences pour notre pays. Ce pacte, qui ne concerne pas les réfugiés mais bien les migrants économiques, ouvre la porte à tous les immigrants au pays de leur choix en créant la base d’un droit fondamental à l’immigration. Les conséquences iront à l’encontre des intérêts de nos concitoyens, et cela malgré le vote de 2014 contre l’immigration de masse.
L’accord institutionnel synonyme de reprise automatique du droit européen
Ce traité n’est pas le seul accord néfaste qui nous menace. L’accord institutionnel avec l’UE sera prochainement mis au-devant de la scène. Malgré les réticences de façade dont font preuve certains acteurs sociaux, il sera soutenu demain comme hier par la quasi-totalité du monde politique. Là encore, nous devrons consacrer toute notre énergie afin de combattre cet accord qui nuit grandement à l’indépendance de notre pays.
Inconscient des implications réelles d’un tel traité, le Conseil fédéral s’est fixé pour ces négociations des objectifs superficiels et dépassés, notamment sur la protection des salaires, qui ne changeront rien au défaut fondamental qui nous menace : la Suisse perdra son pouvoir d’autodétermination et sera soumise aux juges européens, y compris pour des lois décidées ultérieurement au sein de l’Union européenne.
Le Conseil fédéral et le parlement doivent poursuivre la voie bilatérale qui ne sacrifie par la souveraineté et la démocratie directe avec une reprise automatique du droit européen.
Les verts libéraux, très verts, peu libéraux
Malheureusement, notre parlement vote de plus en plus à gauche. Le comportement des verts libéraux lors des votes démontre que ces derniers sont objectivement très verts et très peu libéraux. C’est ainsi qu’ils ont voté à 129 reprises avec les Verts contre l’UDC et seulement à 24 reprises avec l’UDC contre les Verts. A ce sujet, relevons que le peuple pourra heureusement s’exprimer sur la loi sur le CO2 au mois de juin.
La Suisse est actuellement bon élève en la matière puisqu’elle a réduit de 20% ces dix dernières années sa consommation de CO2 et ceci sans grosses interventions étatiques mais en faisant confiance à l’innovation. Alors que les solutions efficaces sont à rechercher dans la consommation de produits locaux et dans les avancées technologiques, l’État veut s’en mêler et mettre en place un monstre bureaucratique qui coûtera des milliards de francs à la population de notre pays sans apporter le moindre bénéfice pour la nature. Il est essentiel que cette fausse bonne idée soit clairement refusée dans les urnes, tout comme les deux initiatives hostiles à l’agriculture mises au vote le même jour.
La gauche lance son offensive pour imposer la théorie du genre
Au-delà de tous ces débats fort médiatisés, abordons un sujet non moins essentiel qui s’est installé au parlement ces derniers mois. Il s’agit de l’obsession de la gauche sur des problématiques idéologiques liées au genre plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes. Malgré la situation dramatique que notre économie vit actuellement avec la crise du covid et les fermetures imposées par l’Etat, la gauche enchaîne les propositions coûteuses pour beaucoup de nos entreprises et collectivités.
C’est ainsi par exemple qu’une conseillère nationale socialiste a demandé dans une motion d’obliger tous les cantons à mettre en place un bureau de l’égalité, faisant l’impasse sur l’autonomie politique issue du fédéralisme, et ceci dans une situation financière où les cantons doivent investir pour faire face à la crise. Je rappelle que le bureau fédéral de l’égalité dispose à lui tout seul d’un budget chiffré en millions et de 15 postes à temps plein. Il existe en plus de cela au moins 17 bureaux cantonaux, sans compter ceux qui sont présents au niveau communal, en particulier dans les villes de gauche.
Sa collègue de parti Tamara Funiciello milite pour l’introduction de budgets genrés à l’image des municipalités françaises qui décomptent l’impact de chaque dépense en fonction du sexe. De tels budgets sont à l’origine de mesures ridicules à l’étranger : peinture des vélos en rose pour que les jeunes filles désirent les utiliser et que cette dépense ne soit plus considérée comme discriminante, plantation d’arbres dans les préaux pour empêcher les garçons de jouer au foot ou encore remise en question de la taxe au sac sous prétexte que les hommes jetteraient plus de déchets que les femmes.
Des mesures inutiles pour les femmes et déconnectées de la réalité
Ces mesures ne mènent à rien pour développer les droits des femmes. Le Conseil fédéral y répond par ailleurs clairement, arguant que de telles budgets différenciés occasionneraient des charges disproportionnées aux cantons, aux villes, aux communes et aux tiers concernés. Le contribuable devrait ainsi encore passer à la caisse.
C’est encore le parti socialiste qui vient de proposer par motion que les statistiques et études de la confédération soient ventilées et analysée par genre. Comment justifier toutes ces mesures contraignantes et coûteuses, en pleine période de crise économique et alors que nombre d’entrepreneurs et d’indépendants souffrent ? Pas étonnant qu’elles émanent du parti qui a proposé l’attribution de deux semaines de congé payé supplémentaires pour les élus, aux frais de leur employeur, afin de leur permettre de préparer leurs dossiers sur le dos des entreprises.
Loin d’être en reste, les verts ont aussi déposé plusieurs textes sur des sujets similaires, comme s’il s’agissait de la première priorité pour notre pays. Sous le prétexte de l’égalité, le glissement à gauche du parlement vise avant tout la progression de l’Etat et de l’activité étatique. La progression des droits des femmes n’est pas le but réel de toutes ces propositions qui ne font par ailleurs nullement progresser la cause des citoyennes. Au contraire, l’UDC s’engage pour les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens de notre pays.
L’UDC s’engage pour toutes les citoyennes et tous les citoyens.
Plutôt que de transformer le parlement en laboratoire de la théorie du genre, il s’agit de nous engager pour une Suisse prospère, sûre et libre pour toutes et tous. Nous n’avons pas besoin d’une égalité imposée artificiellement, de quotas ou de police des salaires.
Il nous faut au contraire sauver les emplois sans distinction liée au genre et assurer une vie sûre à toutes et tous, notamment en augmentant les peines pour les crimes et délits et en combattant les mariages forcés et autres traitements importés qui bafouent les droits des femmes.
Rappelons-nous que tout l’argent jeté par la fenêtre avec les propositions inefficaces de la gauche est prélevé, in fine, dans le porte-monnaie des contribuables, hommes comme femmes.