Les entreprises et les Etats ne s’effondrent pas en des temps difficiles, mais en des périodes fastes, car la paresse et l’autosatisfaction les guettent. Voilà le grand danger et c’est ce qui me fait le plus peur – non seulement dans l’Etat suisse, mais aussi dans l’UDC.
I. Paresse et autosatisfaction
Les entreprises et les Etats ne s’effondrent pas en des temps difficiles, mais en des périodes fastes, car la paresse et l’autosatisfaction les guettent. Voilà le grand danger et c’est ce qui me fait le plus peur – non seulement dans l’Etat suisse, mais aussi dans l’UDC.
Je sais: le monde occidental et notamment la Suisse vivent actuellement une haute conjoncture. Mais « rien n’est plus difficile à supporter qu’une série de bonnes journées ». L’insouciance est source d’inquiétude.
Voilà pourquoi beaucoup de gens d’âge mûr se demandent avec inquiétude où cela va nous mener. Que se serait-il passé il y a 70 ans – en 1943 – si nous avions eu à l’époque un Conseil fédéral aussi mou que l’actuel? Si nous avions eu des partis politiques manquant autant de principes que ceux d’aujourd’hui?
II. La voie vers l’abandon de la démocratie suisse
Nous constatons que malheureusement notre classe politique veut, par égoïsme et folie des grandeurs, abandonner à la légère les piliers qui ont fait la force de notre pays; l’indépendance, la démocratie, la liberté.
Sournoisement et menant en douce un discret coup d’Etat, la classe politique accapare un pouvoir qui appartient au peuple. Comme de petits dictateurs ces individus cherchent à priver de leur pouvoir les citoyennes et les citoyens, toutes les Suissesses et les Suisses ainsi que les cantons.
Mesdames et Messieurs, ces milieux cherchent à arracher le droit de vote aux citoyens de leur pays pour l’offrir aux fonctionnaires de Bruxelles. Voilà pourquoi ils veulent un accord-cadre avec l’UE. Ils l’appellent désormais « accord d’accès au marché UE » alors que l’unique dénomination honnête serait « accord sur la suppression de la démocratie suisse ».
III. Neutraliser la volonté du peuple
Mesdames et Messieurs, ces agissements perfides sont manifestes: aujourd’hui déjà, la volonté du peuple, principal obstacle sur la voie de l’adhésion à l’UE, la volonté du souverain qui veut stopper l’immigration de masse sont systématiquement éludées, méprisées, neutralisées. Les trois pouvoirs de l’Etat – l’exécutif, le législatif et le judiciaire – s’entendent pour supprimer le droit de vote des citoyens.
Ils sont en train de mener un coup d’Etat. Ils violent gravement la Constitution fédérale. Même les juges fédéraux ont ignoré la Constitution fédérale en inversant une jurisprudence fort ancienne et en donnant la priorité au droit international et aux juges étrangers par rapport au droit suisse – avec pour conséquence que les citoyennes et citoyens suisses sont privés de leurs droits politiques. Des juges fédéraux pareils ne sont pas acceptables pour notre pays.
La politique destructrice d’immigration va-t-elle donc se poursuivre? La Suisse ne doit-elle plus avoir le droit d’expulser des criminels étrangers dangereux à cause du droit international? La Suisse doit-elle accepter, si l’accord-cadre avec l’UE est conclu, des camions de 60 tonnes sur ses routes sans que le peuple n’ait un mot à dire? Doit-elle introduire une TVA de 15% parce que l’UE estime que c’est conforme aux exigences du marché intérieur? Ou les banques cantonales seront-elles interdites par un décret de l’UE? Idem pour les assurances de bâtiments? Voulons-nous encore renforcer les droits des étrangers en Suisse? Voulons-nous encore plus d’étrangers? Encore plus de profiteurs de nos assurances sociales? Encore plus de chômeurs?
Tout cela parce qu’on nous aura privés de notre droit de décision!
Non, Mesdames et Messieurs, nous n’acceptons pas cela et c’est notre devoir de l’empêcher. Nous ne sommes pas membres de ce syndicat hostile à la démocratie.
IV. « Réveille-toi, ma chère Suisse! »
Mesdames et Messieurs, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Nous sommes déjà passés par là.
Comme en 1992, il s’agira une fois de plus de sauver le droit de vote des citoyennes et des citoyens.
Cela commencera au moment des élections lorsqu’il faudra éliminer les ennemis de la démocratie.
Je vous invite à agir. Lancez avec moi cet appel d’un vieux chant suisse:
« Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi!
Réveille-toi, ma chère patrie,
Mon cher pays suisse, réveille-toi! »
Voilà la seule manière de nous assurer un avenir dans la sécurité et la liberté.