La démocratie directe est la forme d’expression de la volonté politique dans laquelle le dernier mot appartient au peuple. Notre système politique ne peut fonctionner qu’avec des citoyens adultes et l
La démocratie directe est la forme d’expression de la volonté politique dans laquelle le dernier mot appartient au peuple. Notre système politique ne peut fonctionner qu’avec des citoyens adultes et libres. La démocratie directe respecte les citoyennes et les citoyens; un Etat régi par la démocratie directe croit en ses citoyennes et ses citoyens et fait confiance dans leur capacité de trancher raisonnablement les grandes questions politiques.
On sait que les élites politiques de l’UE se moquent volontiers de la démocratie directe telle qu’elle est pratiquée en Suisse. Elles le font par ignorance ou par crainte d’un système qui leur ferait perdre du pouvoir. On les comprend donc. Il est en revanche inacceptable que notre propre parlement se laisse influencer par cette méfiance à l’égard de notre système politique, donc en fin de compte par ce manque de confiance dans le bon sens des citoyens. En agissant de la sorte, les prétendus représentants du peuple trahissent leurs électeurs et mènent une attaque frontale contre la démocratie directe et les droits populaires.
L’exemple le plus récent et aussi le plus extrême de cette attitude est la fusion des deux projets de libre circulation des personnes avec l’UE. Sous le faux prétexte qu’il ne s’agit de toute manière que d’une seule question, le Parlement a privé le peuple de la possibilité de voter séparément sur la poursuite de la libre circulation et sur son extension aux deux nouveaux membres de l’UE. Ces deux projets figurant par les hasards du calendrier en même temps sur l’ordre du jour du Parlement, les partis gouvernementaux y ont vu une occasion de tendre un piège à l’UDC en fusionnant les deux textes. Malheureusement, ce procédé antidémocratique ne frappe pas en premier lieu l’UDC, mais restreint surtout les droits du peuple suisse. Ce dernier est privé, par ces manipulations antidémocratiques, de sa souveraineté légitime dans la question de l’extension de la libre circulation par les mêmes milieux qui, lors de votations précédentes, n’ont cessé d’affirmer que le peuple pourra décider de la libre circulation lors de chaque nouvel élargissement de l’UE. De toute évidence, la majorité du Parlement ne croit pas que le peuple a assez d’intelligence et de sens de la responsabilité pour apprécier et trancher des questions importantes.
Or, cette confiance dans la capacité de discernement des citoyens est l’élément central de la démocratie directe. Lorsqu’elle n’existe plus, la véritable démocratie a elle aussi cessé d’exister. Ce comportement révèle également le véritable objectif des partis gouvernementaux: faire entrer la Suisse le plus rapidement possible dans l’UE. Car l’UE a une manière bien à elle de traiter le peuple et ses décisions comme le démontre une fois de plus la réaction de la Commission européenne au refus du traité européen par le peuple irlandais. Même après que le seul peuple, qui a eu le droit de se prononcer, a dit non à ce texte, Bruxelles ignore complètement cette décision et continue joyeusement comme si rien n’était.
Le PS, le PDC et le PRD se laissent malheureusement de plus en plus infecter par ce virus qui nous vient de l’Union européenne et qui engendre le mépris du peuple.
L’UDC est le seul parti à continuer de faire confiance au bons sens et à la capacité de discernement du peuple et à respecter ses choix quels que soient-ils. Notre système unique de la démocratie directe ne doit pas être sacrifié pour satisfaire une classe politique prétentieuse et avide de pouvoir. Le PS, le PDC et le PRD sont-ils conscients qu’avec des décisions dictatoriales de ce genre ils deviennent les fossoyeurs de la démocratie directe? Ou la disparition de la démocratie directe est-elle leur objectif?
Il appartient maintenant à l’UDC de veiller de toutes ses forces à ce que la démocratie directe ne soit pas contaminée par le virus UE.