Les énormes problèmes que pose la nourriture des milliards d’êtres humains vivant sur terre sont évoqués tous les jours par les médias.
Les énormes problèmes que pose la nourriture des milliards d’êtres humains vivant sur terre sont évoqués tous les jours par les médias. 2,5 milliards de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim. C’est dire l’importance capitale que revêtent une production et un approvisionnement indigènes en denrées alimentaires de qualité. Les exigences formulées par l’UDC visent donc à renforcer l’agriculture productrice indigène, à mettre fin au libre-échange agricole sans limite qui ruine notre agriculture et à donner plus de sécurité de planification et d’investissement aux familles paysannes suisses. L’UDC exige de surcroît une réduction massive de la bureaucratie agricole et l’adaptation du revenu agricole par le biais des prix des produits, des performances et de la responsabilité.
Compte tenu du niveau de vie et de la prospérité élevés de la Suisse, les nombreuses prestations de l’agriculture helvétique sont considérées comme allant de soi. Il est donc du devoir de l’UDC de s’engager avec détermination pour une agriculture performante: il faut mettre en évidence, d’une part, la composante économique de l’agriculture et, d’autre part, l’aspect politique de l’agriculture dans le contexte actuel. Face à la situation internationale désolante en termes de nourriture et de l’augmentation constante du potentiel de conflit dans de nombreuses régions du monde, la sécurité alimentaire de la Suisse, pays sans débouché maritime, doit jouer un rôle de premier plan. Le Conseil fédéral et le parlement doivent donc préparer le terrain à un approvisionnement alimentaire suffisant et sain de la population suisse. C’est dire que la production indigène de denrées alimentaires doit être renforcée. Le libre-échange agricole sans limite voulu par le Conseil fédéral doit être définitivement biffé du calendrier politique.
Une forte économie laitière et carnée doit être au cœur de la production agricole suisse en raison des conditions topographiques et climatiques particulières de notre pays. Cette palette de production est complétée par la culture des champs, la culture maraîchère, la viticulture ainsi que par la production de fruits et d’herbes. Il faut permettre à ces filières de production de se développer parallèlement à l’augmentation de la population. Les exploitations agricoles performantes doivent avoir des perspectives pour répondre aux exigences grandissantes des consommateurs et produire les quantités nécessaires de denrées alimentaires. De par leurs tâches multifonctionnelles, les familles paysannes rendent au pays des services d’une valeur inestimable. Des touristes du monde entier admirent les paysages cultivés et bien entretenus de la Suisse.
Il faut mettre un terme aux efforts du Conseil fédéral de développer un libre-échange agricole sans aucune limite, faute de quoi la production alimentaire indigène serait définitivement compromise. Aucune exploitation agricole suisse ne peut produire aux prix du marché mondial. De plus, cette importation libéralisée ouvrirait grandes les portes aux produits génétiquement modifiés bien qu’en Suisse ce type de denrée soit interdit.
La politique agricole doit donner aux familles paysannes une sécurité suffisante en matière de planification et d’investissement. Il n’est pas tolérable que des investissements financés par des générations sur la base du droit en vigueur soient remis en question au rythme quadriennal de la politique agricole fédérale.
La bureaucratie agricole doit être allégée dans les plus brefs délais. Il faut cesser de décourager les familles paysannes par des exigences bureaucratiques excessives et leur enlever toute envie de produire des denrées alimentaires de qualité. Enfin, le gaspillage de précieuses surfaces d’assolement doit cesser et l’extensification de l’exploitation agricole doit être stoppée.
L’UDC mettra tout en œuvre pour que ces urgentes adaptations soient réalisées dans l’intérêt d’une agriculture suisse forte.