Exposé

L’intégration ne va pas de soi

C’est dans la nature des choses que, nous autres humains, nous devons cons-tamment nous adapter. Depuis notre naissance, le monde ne s’adapte pas à nos besoins et idées, mais nous devons nous…

Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)

C’est dans la nature des choses que, nous autres humains, nous devons cons-tamment nous adapter. Depuis notre naissance, le monde ne s’adapte pas à nos besoins et idées, mais nous devons nous adapter à la vie sur cette planète pour survivre. S’opposer à ce processus d’adaptation, c’est s’exposer à une foule de problèmes.

L’enfant refuse-t-il de communiquer avec ses parents? Bien sûr que non. Il ap-prend leur langue pour survivre.

Il en est de même pour les immigrants. Lorsque le pays d’accueil parle une autre langue, l’immigrant a la tâche d’apprendre cette langue. Si les us et coutumes y sont différents, il doit les accepter. S’il a ramené de son pays des traditions et des habitudes qui sont considérées comme normales chez lui, mais qui sont indésirables dans le pays d’accueil, il doit s’en débarrasser.

Les immigrants qui refusent d’apprendre la langue de leur lieu de domicile, qui ne respectent ni le régime légal, ni les us et coutumes de la Suisse et qui cher-chent à vivre au crochet de l’Etat s’opposent à toute intégration et n’ont donc rien à faire en Suisse!

Les programmes d’encouragement de l’intégration lancés sans discernement par l’Etat sont d’emblée voués à l’échec. Ils partent d’une idée totalement fausse, à savoir de croire que les personnes immigrant en Suisse ont juste besoin d’aide pour s’intégrer. Ce raisonnement écarte le facteur humain!

La grande majorité des immigrants arrivant en Suisse s’intègre fort bien. Ces hommes et ces femmes n’attendent pas que l’Etat leur offre toutes sortes de programmes d’intégration et, qui plus est, gratuitement. Ils assument leurs responsabilités et font de leur mieux pour se faire une place.

Il existe donc parfaitement des immigrants qui VEULENT s’intégrer et qui font des efforts à cet effet. Mais il y en a d’autres que refusent de s’adapter et qui considèrent la Suisse et ses institutions sociales comme un libre-service. Ces mauvais exemples nuisent en premier lieu aux étrangers qui font un effort d’intégration. Il s’agit donc de distinguer clairement les deux groupes. Les immigrants doivent choisir entre deux options: s’adapter ou quitter le pays!

Il y a juste vingt ans, je suis arrivée en Suisse comme ressortissante slovaque. Ma première priorité était d’apprendre la langue du lieu et de m’intégrer aussi rapidement que possible. Je voulais devenir le plus vite possible un membre à part entière de cette société. Je n’avais certainement besoin de personne pour me dire qu’il était important que je m’intègre.

Il aurait été parfaitement absurde à mes yeux de réclamer de mon pays d’accueil qu’il s’adapte à mes besoins, que les autorités parlent ma langue maternelle, que le système scolaire soit transformé pour moi et que je puisse pratiquer sans restriction les us et coutumes de mon pays. Malheureusement, de nombreux immigrants ont aujourd’hui ces exigences – surtout ceux en provenance de pays musulmans. Des gros problèmes d’intégration en sont la conséquence. Qu’il s’agisse de l’enseignement de la natation aux jeunes filles, de la participation à des camps scolaires, de l’obéissance au personnel enseignant féminin ou du port du foulard – de plus en plus souvent les us et coutumes de la Suisse sont remis en question et finalement refusés.

Avec une telle mentalité, je serais devenue une lourde charge pour mes conci-toyens. Or, c’est précisément ce que je ne voulais pas. Bien au contraire, je sa-vais bien que c’est moi qui devais faire l’effort. Car, en fin de compte, je suis venue librement dans ce pays…

De nombreux autres immigrants ont sans doute fait les mêmes expériences que moi. Ils sont venus en Suisse pour y vivre, pour fonder une famille, pour l’entretenir et pour participer activement à la vie de la société. Voilà le cas normal qui devrait en fait être la règle. L’Etat d’accueil doit clairement exiger des nouveaux habitants qu’ils s’adaptent et s’intègrent.

Intégration signifie que l’immigrant, tout en étant conscient des différences entre sa propre culture et celle de son pays d’accueil, en respecte le régime légal, qu’il soit écrit ou non écrit, et s’insère dans la société. En contrepartie, la population locale doit aller sans préjugé au devant de ces nouveaux venus.

L’intégration commence dans le cœur. L’immigrant doit commencer par VOULOIR s’intégrer! Personne ne peut l’obliger de s’intégrer, mais les personnes qui s’opposent à toute intégration doivent songer à se rendre dans un autre pays.

Ce principe, nous devons l’appliquer par respect des contribuables suisses. Ce sont eux qui finalement doivent payer les frais d’une mauvaise intégration. Au-cune entreprise au monde n’engage un homme ou une femme qui refuse de travailler pour elle. Par analogie, l’Etat a l’obligation de renvoyer du pays les personnes qui refusent de s’intégrer et qui n’occasionnent que des coûts pour les autres.

Pour imposer ce principe, l’UDC a dressé une liste de revendications dans le cadre de son document de fond sur l’intégration. Elle s’efforcera désormais d’atteindre cet objectif par la voie parlementaire.

Les neuf revendications de l’UDC:

  1. L’immigration doit être freinée et la Suisse doit en reprendre le contrôle.
  2. L’intégration n’est pas une tâche de l’Etat. Elle doit être exigée des immigrants.
  3. Si un immigrant refuse de s’intégrer, donc d’apprendre la langue de son lieu de domicile, s’il ne respecte pas les lois ainsi que les us et coutumes de la Suisse ou s’il vit aux frais de l’Etat, le permis de séjour ou d’établissement doit lui être retirée.
  4. Un permis d’établissement ne peut être accordé qu’à une per-sonne réellement intégrée. En aucun cas il ne doit exister une prétention fondée en droit à un permis d’établissement.
  5. Les fonds publics doivent être engagés avec retenue dans la promotion de l’intégration, car l’intégration n’est pas une tâche de l’Etat et ne peut être dictée par l’Etat. Les éventuelles contributions financières doivent être approuvées au niveau des cantons et des communes et engagées de manière ciblée. Une extension de ces mesures selon le principe de l’arrosoir a pour seul effet de développer l’industrie étatique de l’intégration.
  6. Les dispositions fédérales actuellement en vigueur suffisent amplement. Le projet de révision de la loi sur les étrangers est inutile, centralisateur et contreproductif et doit donc être refusé. Les problèmes d’intégration doivent être résolus au niveau des communes et des cantons.
  7. Toute mesure d’intégration doit être limitée aux étrangers ayant un droit de séjour durable. Il est hors de question de soutenir les immigrants clandestins, voire de les légaliser.
  8. Le régime légal et les valeurs chrétiennes et occidentales marquant la Suisse doivent être respectés dans la collectivité, dans la vie publique et à l’école.
  9. Une action déterminée s’impose contre les profiteurs et autres parasites sociaux. Dans cette idée, on approuvera également la sortie de quelques communes de réseau SKOS, car ces communes peuvent ainsi intervenir contre les abus. Celles et ceux qui abusent de nos institutions sociales doivent quitter le pays comme l’exige l’art. 121 de la Constitution fédérale.
Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)
 
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